Chômage-précarité : Pour quoi on manifestera le 1er décembre




Comme chaque année, dans plusieurs régions de France, les organisations de chômeurs et précaires appellent à descendre dans la rue. Mais au fait, pour quoi manifeste-t-on déjà ?

Comme l’est le 8 mars pour les femmes ou le 1er mai pour les travailleuses et les travailleurs en général, le premier samedi de décembre est devenu le jour de visibilité des luttes des chômeurs et précaires. Et cette année, cela fait déjà dix ans que ce rendez-vous existe.

Comme la première, ce sont les organisations de chômeurs-précaires nationales (AC !, Apeis, MNCP et CGT-Chômeurs) qui appellent à défiler, mais elles seront rejointes par quantité de groupes d’action locaux, ainsi que par les syndicats de salarié-e-s et par les organisations de gauche et d’extrême gauche.

Sur quels mots d’ordre les organisations de chômeurs-précaires se sont-elles mises d’accord ?
 La revalorisation de l’indemnisation chômage et des minimas sociaux. Le chômage n’est pas « la faute » des salarié-e-s, mais du marché capitaliste, nous n’avons pas à être « punis » par des revenus de misère.
 De vraies formations, librement choisies. Et non des stages bidon pour nous occuper, que Pôle Emploi sous-traite à des boîtes de formation en carton, avec des formateurs eux-mêmes précaires.
 Une réforme de Pôle emploi pour séparer ses deux activités : indemnisation d’une part, et offre d’emploi d’autre part. Car à l’heure actuelle cela permet un système de flicage : on conditionne nos indemnités à l’acceptation de certains emplois subis. Or quand on a cotisé à l’assurance-chômage, on veut pouvoir toucher ses indemnités sans qu’elles soient conditionnées.
 L’arrêt immédiat des radiations-sanctions.
 Un emploi stable pour toutes et tous, librement choisi, grâce à une meilleure répartition du travail. Donc non à la casse des 35 heures, et pour une nouvelle baisse du temps de travail à 32 heures. Ça coûtera cher aux capitalistes ? C’est le but : ça s’appelle la redistribution des richesses.
 Une retraite décente à 60 ans pour toutes et tous.
 Une allocation exceptionnelle de fin d’année. Dite « prime de Noël », elle doit monter à 500 euros, pour toutes et tous les chômeurs.

L’État et le Medef vont nous répondre que « ça va pas être possible » ? À cause de « la crise » ? L’Apeis rappelle qu’en 2011, alors que « la pauvreté et le désespoir sont aux sommets, en 2011, 500 familles se sont, en France partagées 271 milliards d’euros et les entreprises qui composent le CAC 40 ont réalisées 87 milliards de bénéfices, dont 37 milliards reversés en dividendes aux actionnaires ».

Il est temps de dire stop à l’assistanat pour les riches !

Guillaume Davranche (AL Montreuil)

  • En Île-de-France, la manifestation partira de la place Stalingrad à Paris 19e. Alternative libertaire y donne rendez-vous à 13h45.
  • À Nîmes (Gard), une initiative de Solidaires est en train de prendre pour le 15 décembre. Elle a d’ores et déjà été rejointe par la CGT-Chômeurs, la CNT, la FA, AL, Attac, le NPA, les Alternatifs, le PG, les Indigné-es de Nîmes, et la GA.
 
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