Chômeurs et précaires : Les États généraux lancent l’idée de marches solidaires




Les 16 et 17 mai se sont tenus à Bobigny les États généraux du chômage et de la précarité. Une première réussite à concrétiser sur le terrain des luttes sociales !

Le week-end du 16 et 17 mai 2009 se tenaient les États généraux du chômage et de la précarité à Bobigny, après des années de réflexion et surtout des mois de préparation. L’initiative est une réussite tout d’abord parce qu’elle a relevé le défi de rassembler, au sein du collectif Droits nouveaux, les organisations de chômeurs et de précaires (AC !, Apeis, CIP-IdF, Stop précarité), des associations pour l’égalité des droits et contre les discriminations (Dal, Coordination sans-papiers 93, CNDF, Mouvement des quartiers…), des organisations syndicales (CNT, Solidaires, FSU Pôle emploi…) et des soutiens politiques. Le tout autour d’une perspective commune de luttes dans le contexte de crise sociale et de casse des droits sociaux.

La réussite tient aussi à la participation en nombre et venant de tout l’Hexagone des militantes et des militants de ces organisations et associations, pour réfléchir collectivement !

À l’issue des discussions dans les différents ateliers (les formes de précarité, l’indemnisation des sans-emplois, la précarité des jeunes, la lutte contre les licenciements, la formation professionnelle), et des tables rondes, une déclaration finale a été élaborée. Ce texte commun insiste sur la responsabilité avant tout des gouvernants sur la situation de crise sociale, économique et financière actuelle.

Les Caterpillar étaient là

En réponse, les participants et les participantes insistent sur l’urgence de poursuivre et accentuer la lutte pour l’arrêt immédiat des licenciements actuels (à l’image des salarié-e-s en grève de Caterpillar présents) et de la réforme du Pôle Emploi (visant à restreindre les droits sociaux). L’appel unitaire met surtout l’accent sur des revendications offensives à porter durant les luttes actuelles telles que le droit à un emploi de qualité pour tous et toutes, la garantie d’accès à tous les droits sociaux (logement, santé, formation, papier d’identité, transport…) et à des services publics de qualité, et l’arrêt des discriminations racistes et sexistes dans l’accès à l’emploi et au travail.

Cette dernière revendication est passée à force d’y insister. Autrement dit, il faudra de persister dans ce sens pour que le combat pour la justice sociale prenne en compte les doubles oppressions que subissent les femmes, les immigré-e-s ou d’origine immigrée (à l’image de Jean-Marie Anany en grève de la faim).

Ces États généraux du chômage et de la précarité auront toutefois servi à quelque chose s’ils se traduisent par des luttes sociales dans les semaines et mois qui viennent. Inspirons nous déjà des collectifs (Paris, Rennes…) ayant réalisé des actions contre le Pôle emploi, la Caf, et de réquisition de biens alimentaires. De telles actions peuvent offrir une perspective concrète aux précaires souhaitant se battre dès à présent. Un moyen aussi de rendre visible médiatiquement la lutte, et surtout de monter en puissance d’ici la rentrée sociale de septembre. Des marches régionales contre la précarité et les licenciements sont une perspective unanime d’ici octobre ou novembre 2009.

Plutôt que de multiplier les initiatives actuelles chacun dans son coin, préparons dès maintenant dans l’unité la plus large la réussite de ces initiatives régionales !

K. (AL Paris Nord-Est)

 
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