Février 2007

Service civil obligatoire = Service du travail obligatoire




Au sommaire : service civil obligatoire, interdiction de Segi, logement.

SCO OU STO ?

Dans la logique des mesures réactionnaires et autoritaires, une proposition de loi est actuellement à l’étude sur le Service civil obligatoire (SCO), où se mêlent travail forcé et magouilles d’État. Un enjeu de lutte pour la jeunesse, directement visée.

“Les jeunes d’aujourd’hui aiment le luxe, méprisent l’autorité et bavardent au lieu de travailler”, disait déjà Socrate il y a presque 2500 ans. Aujourd’hui, ce sont les mêmes lieux communs idéologiques qui sous-tendent la proposition de loi sur l’instauration d’un Service civique obligatoire (SCO) pour les jeunes. Examinée au Sénat le 10 octobre 2006 (consultable sur www.senat.fr/leg/ppl06-009.html), cette proposition est émaillée de remarques telles que “nos valeurs communes s’érodent” ou “une confusion s’est établie entre droits et devoirs”.

Identique rhétorique niaise dans le Projet socialiste pour 2007, qui consacre un chapitre au service civique obligatoire, ou comment établir un lien de civisme et d’échange entre l’individu et la société.

À l’heure de la mise en place d’un État autoritaire, la classe politique a donc choisi de s’attaquer à la jeunesse dégénérée. Voilà qui est bon pour gagner des voix chez les vieux cons... Avec la fin du service militaire en 1997, la France aurait perdu un merveilleux outil de “brassage social” et de “fraternité républicaine” d’où bien sûr la révolte des banlieues ou la lutte contre le CPE.

Voilà comment on essaie de masquer les problèmes sociaux avec un grossier maquillage moral et de “valeurs” faisandées dont ceux qui ont subi la conscription gardent sûrement un souvenir exaltant..

Travail quasi gratuit

En quoi consisterait le SCO ? Des “services d’utilité collective”, dit-on… Entendez “travaux d’intérêt général” : le travail d’un condamné, certainement pas compensé par une “indemnité mensuelle”. d’un montant qui tournerait autour de 300 euros !

Les nouvelles et nouveaux conscrits travailleront, selon le texte, dans des domaines tels que “l’humanitaire, l’éducation, l’environnement….” Ils vont surtout servir de main d’œuvre quasi gratuite, sans aucun droit syndical ni de grève, pour réaliser des travaux forcément peu qualifiés.
Ce sera aussi l’occasion de faire baisser mécaniquement les chiffres du chômage puisque près de 800 000 personnes seraient concernées par le SCO, tout en occupant des postes qui pourraient l’être avec un vrai salaire par des travailleuses et travailleurs plus âgés. Encore une fois c’est la concurrence et non la solidarité qui s’instaurerait entre les générations.

On voit là bien à l’œuvre la logique capitaliste laisser les dépenses publiques, en payant des clopinettes les travaux d’intérêt public, et mettre les travailleurs du secteur public en concurrence avec le privé qui n’hésite plus avec les stages sous-payés et les contrats précaires.
Qui plus est, certains emplois, notamment dans le travail social, doivent être l’œuvre de gens formés et volontaires pour ne pas faire n’importe quoi. Il y aurait encore long à dire sur la corruption qu’engendrerait cette mesure, entre politiciens et associations qui veulent de la main d’œuvre gratuite.

Certes il est nécessaire de poser la question de l’exclusion et donc de l’intégration sociale. Mais peut-on prétendre répondre à cette question par six mois de service obligatoire tout en démantelant l’Éducation nationale comme c’est le cas actuellement ? Peut-on parler d’intégration avec du travail forcé, sous-payé et sans droits ?

Les élections sont l’occasion pour les politiciennes et les politiciens de flatter l’électorat par toutes sortes de mesures liberticides. Libertaires, ce sera à nous de casser ce consensus et de montrer que la nouvelle génération militante ne se laissera pas faire !

Manu (AL (Paris /Nord-est)


INTERDICTION DE SEGI

KESAKO

SEGI, organisation de la jeunesse indépendantiste et révolutionnaire Basque, est en voie d’illégalisation. Nous condamnons la répression par les Etats espagnol et français des mouvements sociaux au Pays Basque.

Segi

Batasuna est un parti indépendantiste basque d’extrême gauche, proche des mouvances marxistes et libertaires. Le terme batasuna signifie unité en basque. Le gouvernement espagnol le déclare illégal, en 2003, pour ses liens avec le groupe armé indépendantiste ETA. Son porte-parole est sur le point d’être condamné par la justice espagnole.

ETA (Euskadi ta Askatasuna).
“Pays basque et liberté” en basque. Organisation armée socialiste de libération nationale, créée sous le franquisme. De l’attentat contre le dauphin de Franco en 73 à l’attentat du 30 décembre 06, elle aurait provoqué la mort d’environ 800 personnes dont une majorité de militaires et policiers.

EUSKAL HERRIA. Délimitation culturelle du pays-basque comprenant les 3 régions sous domination française (Iparralde), la Navarre et le pays-basque dit “espagnol”.

Loi sur les partis (juin 2002). Loi liberticide née des attentats du 11 sept. 2001, qui s’attaque à "toute formation politique complice d’une organisation terroriste" ou qui ne condamne pas le terrorisme. Elle a permis l’interdiction d’une dizaine d’organisations basques.


INTERVIEW DE SEGI

Primero, diganos lo que representa SEGI en EH, sus objectivos politicos, y sociales. Qué tipo de acciones hechas por SEGI ?

SEGI est un mouvement qui se définit comme indépendantiste et socialiste. Dans le contexte de globalisation actuel, nous nous battons pour impulser la souveraineté populaire comme voie de libération nationale et sociale pour un peuple qui a été nié et exploité durant des décennies. Nous nous battons pour la solidarité internationale entre les peuples comme moyen de dépasser l’aliénation qu’est le néolibéralisme mondial, exprimé à travers les Etats modernes.

SEGI a 3 objectifs principaux :
 Le premier que nous appelons "de construction nationale" à moyen terme, le développement d’alternatives populaires "sectorielles" (socio-économie, éducation...). Nous prétendons créer, peuple par peuple, des alternatives réelles, instruments autogérés par lesquels nous allons dessiner jour après jour le Pays Basque dont nous rêvons.
 La deuxième ligne de travail est dédiée à dénoncer et répondre aux attaques répressives qui isolent ce peuple et spécialement la jeunesse basque. Jour après jour, nous constatons des expulsions de logements, des détentions, des tortures, la répression des mobilisations étudiantes, des illégalisations d’alternatives populaires, et devant cela, nous ripostons par une réponse unitaire du mouvement de la jeunesse basque ;
 Et tout cela dans une perspective internationaliste par laquelle nous entendons qu’un peuple seul dans le monde ne pourra nous débarrasser du cancer néolibéral, tandis que tous unis, nous y arriverons. Ce qui se résume dans cette maxime : « Nous ne serons libres que lorsque tous les peuples du monde seront libres ».

Hablemos de la illegalizacion de Segi : porqué el estado español puede prohibiros ? Cuales son los riesgos con la prohibicion de SEGI ?
Eso no es la primer ataque sobre el movimiento vasco. Hablad de su istoria reciente (illegalisaciones de batasuna, egunkaria,...).

L’Etat Espagnol -avec l’inestimable collaboration de l’Etat Français- nous illégalise pour la simple et bonne raison que ce n’est pas un Etat démocratique. Pour nous, les problèmes que vit le Pays Basque ne sont pas issus de problèmes internes, c’est une question de "qualité démocratique". Le jacobinisme en France et le nationalisme impérialiste en Espagne sont les racines du conflit, associées au grand réseau des intérêts essentiellement économiques et géostratégiques.

“Les Etats Espagnol et
Français ne sont pas capables d’accepter qu’au pays basque, l’alternative populaire soit un mouvement articulé par de vrais instruments. C’est pour ça qu’ils les attaquent.”

Pas seulement SEGI, ils interdisent des périodiques (Egunkaria, Egin, Ardi Beltza...) des radios (egin irradia) des assemblées populaires (Udalbiltza) des coordinations pour l’enseignement de la langue (AEK), des mouvements sociaux qui éveillent la désobéissance civile (Joxemi Zumalabe fundazioa).

Ces dernière années, à cause de ces illégalisations, 200 personnes sont allées en prison. Nombre d’entre elles dénoncent des tortures, et les peines accumulées s’élèvent à des milliers d’années de prison.
Tout cela derrière l’excuse qu’ils répondraient au diktat de l’ETA, et sont considérés comme terroristes. Ce qui veut dire que le travail politique et social pour une alternative populaire serait terroriste...

Ils le font sans complexe : le ministre de la justice espagnole, autour du cas de Juana Chaos a dit : "nous ferons le nécessaire pour que Juana ne puisse pas sortir".

Il risque 96 ans de prison pour avoir écrit deux articles d‘opinion. Un simple exemple qui illustre la qualité de démocratie de l’Etat de droit et la division des pouvoirs dans l’Etat espagnol.

En Francia se habla de Euskal Herria como de Corcega : los medias hablan de violencia, pero NO daN ni razones ni motivaciones politicas.
Porque hay tanta violencia en EH ? Porqué SEGI tiene que caer en la logica de violencia ? Que tipo de represion se vive ?

On traite la violence en Euskal Heria avec beaucoup d’hypocrisie. C’est l’Etat qui exerce sa violence, jour après jour. Des informateurs de l’Observatoire des droits de l’Homme, amnesty international, de l’ONU et de nom breuses autres institutions internationales ont dénoncé le manque total de respect de l’Etat espagnol envers les droits humains. Des milliers de dénonciations pour torture, détentions préventives (autour de 300 ces dernières années), illégalisations des mouvements politiques, sociaux et même culturels... Tout ça, c’est pas de la violence ?

Pour nous,la violence de la jeunesse nous paraît légitime pour élever sa voix contre la violence d’Etat. Et nous ne sommes pas disposés à éteindre des feux pour couvrir ceux qui les ont allumés. A moins que l’on cherche les raisons qui font que n’importe quel jeune d’Euskadi ait à recourir à la violence pour s’exprimer, et qu‘on y cherche des solutions.
Le problème, c’est que sur ce chemin, nous sommes toujours seuls.

Que tipo de relaciones tiene SEGI con otras organisaciones en el mundo ?
Que hace SEGI en consecuencia de esa represion ? Hablanos del 10 de febrero...

SEGI a eu de sérieux problèmes ces dernières années pour réaliser un travail dans le cadre international. La détention répétée de ses responsables internationaux a engendré un travail international discontinu.

Mais dans l’actuel cadre de globalisation, la solidarité, l’échange de perspectives et le travail commun entre peuples opprimés au niveau social et national sont indispensables à la recherche d’une alternative. La dernière année a renforcé nos relations avec des organisations qui travaillent pour un changement politique et social dans le monde dans une perspective de "gauche".

Dans ce but, nous avons des relations avec des mouvements politiques du monde entier, Afrique du Sud, Colombie, Palestine, Irlande, Kurdistan....et des organisations sociales en Europe comme Revolution, Solid, SUF, Rote Hilfe...Dans les mois à venir nous allons faire une tournée dans toute l’Europe dans l’objectif de connaître les différents projets développées par les organisations politiques.

Notre objectif est de chercher les points de rencontre qui surgissent au delà des différences, qui nous situent dans le même front. Partager les analyses de la situation européenne. Et s’accorder sur des lignes de travail communes pour une autre Europe, pour un autre monde. Nous sommes convaincus que c’est possible, chacun depuis sa réalité, mais avec des objectifs communs nous pourrons l’obtenir. La solidarité internationale est notre meilleure arme.

C’est de cette manière qu’ici aussi nous voulons répondre à l’attaque contre SEGI. Ce 10 février, des milliers de jeunes d’Euskal Herria manifesteront en réponse à l’appel que des dizaines d’organisations et autour de 2000 personnes, ainsi que des organisations du monde entier pour dire clairement qu’aucune attaque, aucune répression ne fera plier la jeunesse basque. Et pour affirmer que comme nous l’avons fait en 27 ans de résistance populaire et de construction nationale, "seguiremos adelante". Face à la répression, travaillons, face à la frustration, il n’est qu’illusion et compromis.

Ce fut notre chemin jusqu’à présent et nous le suivrons, coûte que coûte.

Le cas Juana Chaos

700 prisonniers basques sont emprisonnés dans toute l’Europe (militants de l’ETA, d’oranisations politiques diverses, journalistes, associatifs...).
Iñaki Juana Chaos avait déjà été condamné pour sa participation à l’ETA, et risque aujourd’hui 96 ans pour avoir écrit deux tribunes libres. En détention préventive, il a fait une grève de la faim, protestant contre les conditions d’emprisonnement. Au bout de deux mois, on l’a forcé à s’alimenter. Un vote des juges devait décider si l’on incarcèrerait dans de meilleures conditions. Ce vote fut truqué pour que des juges anti- terroristes statuent, et sa demande fut refusée. Il risque actuellement de mourir d’un instant à l’autre. Tout ce fonctionnement est lié aux lois espagnoles qui permettent d’interdire à quelqu’un sa libération, même après qu’il ait purgé sa peine, s’il ne fait pas amende honorable. L’ombre de Franco plane sur l’Etat espagnol...


DES TAUDIS DE CITÉ U AUX TENTES DE DON QUICHOTTE

“Ce sont des marginaux qui ont profité de ce mouvement, souvent des routards qui ne sont pas forcément d’Aix. Il y a de l’alcool, de la drogue, des immondices”.

Ces termes, utilisés par la mairesse d’Aix, Mme Joissains, proche de Nicolas Sarkozy, montrent une fois encore que l’UMP se saisit avec délicatesse et pertinence des problèmes de précarité. Petit tour d’horizon sur la situation du logement en France.

L’initiative prise par les « Enfants de Don Quichotte » a pourtant permis de pointer du doigt le problème de l’accès à un logement digne. Problème qui s’aggrave sans cesse :
 Les loyers connaissent une véritable flambée : +30% entre 1998 et 2005, +4,4% seulement pour 2005-2006.
 Les loyers prohibitifs et les démolitions repoussent les plus précaires d’entre nous toujours plus loin des centres-villes.
 1 million et demi de personnes sont sur les listes d’attente H.L.M., et le temps d’attente est de quatre ans en moyenne.
 1 million de personnes n’ont pas de logement personnel.
 3 millions de personnes sont mal-logées ; 1,6 million de personnes vivent dans des logements sans douche, WC ou les deux.
 1 million de personnes vivent en situation de surpeuplement accentué.
 Les bidonvilles réapparaissent à la périphérie des villes.
 Les discriminations racistes, l’accès au droit au logement pour les étrangers, s’aggravent.

Dans toute la France, des dizaines de campements de sans-logis ont poussé, comme autant de “verrues” dans les centre-villes bourgeois, au grand désespoir des élus locaux. Le gouvernement, craignant que la situation perdure, s’est senti obligé de répondre à cette crise du logement en cédant aux revendications d’une association surgie de nulle part, “les enfants de Don Quichotte”, dont la principale revendication était le “droit au logement opposable”.

Les enfants de Don Quichotte

Cette assoc’, présentée comme le porte-parole des SDF, ne leur a pourtant pas demandé leur avis : qui donc s’inquièterait des revendications de sous-citoyens ? Alors qu’ils ne demandent qu’à être logés dignement, on leur répond que la solution se trouve dans cette fameuse loi.

La loi sur le droit au logement opposable consiste à s’accaparer une revendication du mouvement social pour mieux la vider de son sens. La méthode rappelle un peu celle du Parti socialiste avec la réduction du temps de travail : clamer haut et fort la mise en place d’un nouveau droit, tout en l’assortissant de conditions tellement restrictives ou régressives qu’il est vidé de son sens.

“Le principe du droit opposable au logement est d’offrir un logement social à toute personne qui, résidant sur le territoire français de façon régulière et stable, ne possède pas les ressources suffisantes pour accéder à un logement décent et indépendant ou de s’y maintenir (sans-abri, parents isolés avec enfants, par exemple)” nous informe le gouvernement à travers son site, toujours prompt à présenter ses lois objectivement.

Et d’ajouter : “Conférant à l’Etat un rôle de garant du respect du droit au logement, le projet de loi implique la possibilité d’un éventuel recours devant la juridiction administrative. Il pourra être ouvert à toute personne dont la demande de logement n’a pas reçu une réponse correspondant à ses besoins et ses capacités, dès lors qu’elle a été regardée comme prioritaire et urgente par la commission de médiation.”

Face aux magistrats qui s’interrogeaient sur les moyens qui leurs seraient alloués pour assurer cette nouvelle mission, dont ils craignaient qu’elle ne leur donne une charge de travail importante, le représentant du ministère a tenu un tout autre langage :
“Le ministère de l’emploi, de la cohésion sociale et du logement a précisé que le recours au juge ne devait être qu’ultime. La commission de médiation devra jouer un rôle de filtre ; notamment, les intéressés ne seront pas reconnus prioritaires sur n’importe quel logement. Et si
un mal logé refuse un logement qui lui a été accordé, le juge devra lui faire comprendre qu’il n’a pas un droit absolu à un logement”.

Ce qui veut dire que :

  1. Si la « commission départementale de médiation » refuse de déclarer un dossier prioritaire, le juge ne pourra pas être saisi.
  2. Si la commission dit à sans abri qu’il n’a le droit qu’à une place en structure adaptée (logement social), il ne pourra pas demander au juge l’accès à un « logement ».
  3. Le sans abri ou le mal logé n’aura pas de pouvoir de contester ou de refuser le logement attribué. Là encore, il ne pourra pas saisir le juge. Peu importe s’il se trouve à l’autre bout du département, par exemple.
  4. Le moyen de relogement envisagé est le contingent préfectoral, qui ne peut dépasser 25% des attributions de logements sociaux, ce qui représente un maximum théorique de 100000 attributions dans l’année.

Ainsi, ce fameux droit opposable ne sera pas « un droit absolu » ce sont les mots mêmes du représentant du ministère. Cette intervention fait donc passer le message implicitement mais pourtant clairement : ne vous inquiétez pas, l’application du droit opposable au logement ne vous donnera pas trop de travail !

Logement étudiant

Le parc de chambres universitaires date des années 1950. Depuis, et malgré la multiplication par 10 du nombre d’étudiant-e-s, ce parc n’a quasiment pas augmenté (100 000 logements en 1960 pour 200 000 étudiant-es, 151 000 logements en 2004 pour plus de 2 millions d’étudiant-e-s).

A Paris, la situation est criante : 2000 logements existants et 4000 en construction pour 323 130 étudiant-es. Sans parler de l’état de délabrement de certaines cités qui n’ont jamais été restaurées. L’ancien directeur du CNOUS a même déclaré que le tiers des résidences universitaires pouvaient être « considérées comme des taudis dangereux » ! Insuffisance des équipements sanitaires, bricolage de circuits électriques, pas d’issues de secours ou de portes coupe-feu (des incendies se sont produits ces dernières années à Marseille, Grenoble, Rennes...), isolation défectueuse...

Dernièrement, certain-e-s locataires se sont même vu-e-s demander de quitter les résidences universitaires. Motif : les chambres sont transformées en studios dont la surface est doublée. Evidemment, le loyer l’est aussi et ces logements deviennent de fait inabordables pour un budget étudiant !

Notre revendication, pour la jeunesse scolarisée, c’est le droit à l’autonomie résidentielle : création de logements jeunesse gratuits Pour tous, dès 16 ans.

Alternative Libertaire exige :
 un logement décent pour tous, l’application massive et générale de la loi de réquisition, l’arrêt des expulsions, la baisse des loyers
 un plan social du logement axé sur la réappropriation de l’espace urbain par les couches populaires et l’aménagement des quartiers dans le sens de la mixité et d’une juste répartition des services publics
 Construction, attributions et réhabilitation des quartiers doivent s’opérer sous le contrôle des associations et des syndicats.
 Enfin, il est temps de mettre fin à la scandaleuse impunité dont bénéficient les maires-délinquants ne respectant pas le taux déjà ridiculement insuffisant de 20% de logements sociaux dans leur ville. C’est le cas, de Neuilly, dont Sarkozy était maire jusqu’en 2002 !

 
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