syndicalisme

Contre la criminalisation du mouvement social : ouvrons-la voie, bloquons tout !




Jeudi 19 mai, se sont déroulées 3 actions de blocages économiques à Rennes.
Comme partout en France, l’objectif de ces actions est de faire enfin entendre au gouvernement la nécessité du retrait de la loi travail.

  • La première était une action transport gratuit dans le métro Rennais.
  • La deuxième consistait à bloquer le dépôt de carburant de Vern-sur-Seiche, en écho aux grèves et blocages des raffineries partout en France.
  • La troisième était un blocage de la route de Lorient et de l’accès à la zone industrielle.

La première action a été violemment réprimée. 20 personnes mobilisées contre la loi travail se sont faites interpeller par la police. Cette action prenait pourtant tout son sens dans une ville où la mairie fait le jeu du gouvernement et se tient à la botte du patronat.

En effet, depuis trop longtemps la mairie de Rennes et Rennes Métropole exécutent toutes les demandes du patronat au détriment des habitantEs. L’un des premiers bénéficiaires de ces largesses est l’entreprise Keolis, entreprise dénoncée par le biais de cette action. Alors que les impôts des habitantEs de Rennes métropole financent une grande partie de l’infrastructure de transport (155 millions d’euros), ils le paient de nouveaux lorsqu’ils et elles achètent leurs titres de transport. Keolis empoche les bénéfices et les rennaisEs se font dépouiller.

Ce ne sont pas les seuls. En témoigne la grève des salariés de Kéolis à Nice qui reprochent à leur direction le non respect des accords d’entreprise concernant leur mutuelle et leurs primes. Nous rappelons que la loi travail donne la primauté aux accords d’entreprise. À Kéolis, comme ailleurs la loi des patrons s’applique donc déjà sans aucune limite et ce, toujours au détriment des salariés.


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Et malgré l’utilité publique de l’action réalisée par ces personnes mobilisées contre la loi travail, la police les a arrêtées et gardées à vue. Elles ont toutes été libérées sous un contrôle judiciaire visant non pas à les empêcher de s’enfuir mais de participer au mouvement social. Les poursuites sont graves et démontrent une volonté de l’État de faire monter d’un cran encore la répression judiciaire des mouvements sociaux.

En parallèle, une action de blocage économique du dépôt de carburant de Vern sur Seiche a eu lieu. Plusieurs salariéEs, dont de nombreux routiers, des étudiantEs, des précaires, des chômeurs et des chômeuses ont bloqué 5 millions de litres de gazoles, faisant front à la défiance du gouvernement. Ce dernier, a répondu, en Ille-et-Vilaine comme ailleurs, aux demandes du patronat, et l’a fait évacuer, par une intervention importante des gendarmes mobiles.

Pour la dernière action, le cortège de manifestantEs mobiliséEs contre la loi travail qui défilait sur la route de Lorient, ont tenté de rejoindre la rocade. Encore une fois, la police a utilisé la force (gaz lacrymogène, interpellations, matraquages) afin de casser le blocage.

A l’énumération de ces faits, nous ne pouvons que constater la volonté du gouvernement, qui est de faire taire, qu’importe les moyens, toutes formes de contestations sociales.

La mairie nous avait interdit le centre ville, a fait évacuer la maison du peuple, aujourd’hui on arrête massivement les personnes mobilisées, on les frappe, on les matraque. Des moyens humains et financiers démesurés sont employés afin de casser la mobilisation. Faisant passer pour criminelles les personnes qui luttent contre une loi qui vise à précariser le travail et qui diminuera drastiquement l’espérance de vie des plus précaires.
Nous ne pouvons que nous insurger devant de telles méthodes. Mais quelque soit la répression nous resterons uniEs et mobiliséEs !


Aussi nous revendiquons :

  • L’arrêt immédiat de toutes les poursuites judiciaires ;
  • L’arrêt par le gouvernement de la sape du mouvement social ;
  • Le retrait immédiat de la loi travail !

AL Rennes, AL Saint-Malo - Dol - Dinan, AL Fougères


cc Rennes rebelle

 
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