Du 17 octobre 1961 au 17 octobre 2011 : 50 ans de racisme d’Etat et de violences policières




Débat le Vendredi 14 Octobre 2011 à 20h, Salle Charlie Chaplin, 34-36 rue Moissan à Noisy-le-Sec (93)

Bus 105, 145, 301, 545 (arrêt Salengro-Auffret). RER E (station Noisy-le-Sec). Tram T1 (arrêt Noisy-le-Sec RER).

On ne se souvient pas beaucoup du 14 juillet 1953, jour d’une manifestation traditionnelle du PCF au cours de laquelle des dizaines de personnes algériennes, marocaines ou tunisiennes manifestaient pour la fin du colonialisme. Pour réponse, la police ouvre le feu. 7 personnes trouveront la mort. On se souvient plus facilement du 8 février 1962 avec la répression sanglante au métro Charonne contre les manifestant-e-s opposé-e-s à l’OAS et à la torture en Algérie. 9 d’entre eux perdront la vie. Dans cette mémoire des luttes contre le colonialisme et pour l’indépendance des peuples, la nuit noire des massacres du 17 octobre 1961 doit cesser d’être occultée.

Des dizaines de milliers d’Algérien-ne-s sont parti-e-s ce jour-là des bidonvilles de l’ouest parisien (comme Nanterre), mais aussi du 93, pour manifester pacifiquement à Paris contre le couvre-feu discriminatoire imposé par Maurice Papon, alors préfet de police et ancien fonctionnaire vichyste. Ce qu’ils défendaient : le droit à l’égalité, à l’indépendance, ainsi que le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Ce soir-là, et les jours qui suivirent, des milliers de ces manifestant-e-s furent arrêté-e-s, emprisonné-e-s, torturé-e-s ou, pour nombre d’entre eux, refoulé-e-s en Algérie. Plusieurs centaines, victimes d’une violence policière dont la brutalité fut extrême, perdirent la vie, ou disparurent sans plus jamais laisser de trace.

Aujourd’hui, où le contexte actuel est animé par les débats concernant « l’identité nationale », « l’héritage positif de la colonisation » ou la reconnaissance internationale d’un Etat palestinien, un racisme décomplexé persiste, autant relayé par les médias que par la bouche des gouvernants. Mais ce sont aussi des meurtres honteusement qualifiées de « bavures policières » qui continuent d’endeuiller et de révolter les habitant-e-s des quartiers populaires. Pendant ce temps, le programme de stigmatisation des migrant-e-s du pouvoir en place semble s’être directement inspiré de celui du FN. La commémoration des 50 ans du 17 octobre doit alors être un moment fort pour débattre de ces questions brûlantes.

Pour ce 50e anniversaire, au nom de la vérité et de la justice, le combat continuera tant que l’Etat français n’aura pas reconnu sa responsabilité dans les crimes contre l’humanité commis à l’époque de la colonisation et des guerres coloniales. C’est pourquoi Alternative Libertaire se joint à l’ensemble des associations pour affirmer la nécessité de la recherche de la vérité historique concernant le massacre des Algérien-ne-s dans la nuit du 17 au 18 octobre. C’est pourquoi nous affirmons aussi notre internationalisme comme un moyen privilégié pour neutraliser aujourd’hui toutes les formes de racisme dont sont encore victime de nombreux ressortissant-e-s d’origine étrangère, ainsi que bon nombre de citoyen-ne-s français-e-s.

Ici, à Noisy-le-Sec, nous vous invitons à une réunion-débat sur le sujet des 50 ans du 17 octobre. Ouvert à toutes et tous, il sera le lieu d’un débat afin de réfléchir ensemble au terrible héritage du colonialisme qui pèse sur les forme du racisme contemporain.

 
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