Edito : Comme en 14 !




« Ce qu’il nous faudrait, c’est une bonne guerre », disent les réacs,
les nostalgiques du bon vieux temps et les gouvernements du monde entier (ou presque). Qu’importe les morts, pourvu qu’on grimpe dans les sondages. Car que ce soit au Mali en 2013 (quand les autorités ne souhaitaient pas employer le mot « guerre »), ou maintenant, suite aux dramatiques attentats (où l’on ne se prive plus de dire que « la France est
en guerre »), à chaque fois le président Hollande, chef des armées, connaît un regain de popularité.

L’un des effets de la fameuse union sacrée, qui voudrait faire taire nos divergences... pour se battre ensemble contre l’ennemi commun. Valls bat des records de la popularité et en profite pour se faire applaudir le 13 janvier par une Assemblée nationale quasi unanime, en dénonçant notamment un « nouvel antisémitisme qui est né dans nos quartiers, sur fond d’Internet,
de paraboles, de misère, sur fond des détestations de l’État d’Israël... ».

Pas mal quand même, pour quelqu’un qui prêche l’unité nationale, de désigner des territoires entiers, des populations entières, comme coupables d’un antisémitisme criminel. Mais tous ces va-t-en-guerre feraient
bien de se rappeler que l’embellie malienne du président Hollande en 2013 n’avait duré que deux mois et que la guerre de 14 s’était, pour certains, arrêtée en 1917 !

Alternative Libertaire, le 2 février 2015

 
☰ Accès rapide
Retour en haut