Edito Une idée toujours neuve




Il y a 32 ans, plus de 100 000 personnes manifestaient à Plogoff contre la construction d’une centrale nucléaire, et la gauche qui arrivait au pouvoir l’année suivante était contrainte de mettre fin au projet.

Il y a 39 ans, c’était aussi plus de 100 000 personnes qui défilaient à Besançon pour soutenir les ouvriers et les ouvrières de LIP qui avaient décidé de se réapproprier leur usine pour lutter contre leur licenciement.

En 2012, ces luttes continuent à Notre Dame-des-Landes ou à Gémenos.
Mais en 2012, c’est dans un silence médiatique assourdissant qu’il faut se battre face à des légions policières et militaires contre le projet inutile d’aéroport à la dimension de l’égo de Jean-Marc Ayrault.

C’est encore le même silence qui accompagne la lutte des Fralib à Gémenos depuis maintenant plus de deux ans. Naturellement, on ne pouvait pas compter sur les grands patrons de presse pour diffuser ces exemples de lutte dans une période de « crise ». Manifestement, la stratégie des bureaucraties syndicales est de ne pas faire trop de bruit, et donc de ne pas populariser la lutte des Fralib au-delà de leur région.

Les travailleurs et les travailleuses ne peuvent donc compter que sur leurs forces : c’est à nous de populariser ces luttes et de soutenir la défense de Notre Dame-des-Landes, notamment partout où le groupe Vinci mène d’autres projets destructeurs, comme le nouveau grand stade de Lyon. C’est à nous de montrer que l’on n’a pas besoin de patron.

C’est à nous d’allumer un, deux, trois… de nombreux Fralib !

Alternative libertaire, le 29 octobre 2012

 
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