Europe : Une riposte internationale se construit




Pendant que la Confédération européenne des syndicats défend des orientations réformistes, le Réseau européen des syndicats alternatifs et de base travaille à proposer des réponses combatives à l’austérité.

Face à la crise, le rôle des syndicalistes est de mobiliser les forces sociales dans une perspective internationale. De ce point de vue, la journée de mobilisation européenne du 14 novembre a pris une dimension inédite. La Confédération européenne des syndicats (CES), qui soutient les traités européens, a été contrainte d’y appeler par l’annonce de grèves en Espagne, au Portugal et en Grèce. En définitive, de nombreux salarié-e-s ont manifesté dans vingt-huit pays européens. En France, la proposition de Solidaires d’appeler à une journée de grève a été repoussée par les autres organisations fin octobre, mais des manifestations ont eu lieu.
La CES n’est pas la seule option de coordination européenne. S’inscrivant dans une dynamique clairement offensive, le Réseau européen des syndicats alternatifs et de base a déjà organisé des mouvements unitaires internationaux dans plusieurs secteurs. Pour le 14 novembre, des organisations membres ont lancé un appel commun « Ne payons pas leur crise ! », afin de soutenir activement les grèves et manifestations (voir encadré). De telles convergences des syndicats de lutte sont indispensables face à l’ampleur des attaques.

Marcos Vega (AL Paris Nord-Est)

Ne payons pas leur crise !

Le mercredi 14 novembre 2012, des grèves interprofessionnelles auront lieu en Grèce, au Portugal, en Espagne, en Italie, à Chypre, à Malte. Des grèves sectorielles seront organisées en Belgique, en France... Des manifestations sont prévues dans tous ces pays, mais aussi en Slovénie, en République tchèque...

La « crise » n’est pas un phénomène extra-naturel ; c’est simplement l’état actuel du système capitaliste. Pour maintenir leurs marges bénéficiaires, pour continuer à s’en mettre plein les poches, actionnaires, banquiers et autres profiteurs ont besoin d’attaquer très fortement tous les droits sociaux que nous avons acquis lors des luttes sociales passées. Nous ne devons pas nous laisser faire !

Les institutions européennes, les traités européens, ne nous protègent pas ; au contraire, ils ont été créés pour soutenir celles et ceux qui nous exploitent. Chômage, précarité, pauvreté, flexibilité, racisme, voilà l’avenir que nous proposent celles et ceux qui gouvernent.
Au contraire, nous voulons construire un autre avenir, basé sur la satisfaction des besoins de tous, possible avec à une redistribution différente des richesses que nous produisons dans le monde.

Les grèves et les manifestations qui auront lieu le 14 novembre sont une étape. Les syndicats alternatifs et de base travaillent à l’organisation d’une grève européenne depuis longtemps ; nous avons déjà organisé des mouvements unitaires internationaux dans plusieurs secteurs professionnels ; une action interprofessionnelle est nécessaire. Voilà pourquoi nous participons à l’action européenne du 14 novembre !

CGT – État espagnol, USI – Italie, SUD – Vaud Suisse, Confederacion Intersindical – État espagnol, UNICOBAS – Italie, Solidaires – France, IAC – Catalogne, ESE – Grèce, CNT – France, Confederacion sindical Solidaridad Obrera – État espagnol, TIE – Allemagne.

 
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