Femmes de tous les pays...




La Marche Mondiale des Femmes 2010, comme les précédentes de 2000 et de 2005, s’appuie sur les associations de femmes locales d’une cinquantaine de pays à travers le monde. Elle permet un échange, une transmission des savoirs, des expériences et des modes d’action assez rares dans le monde féministe. Des actions ont ainsi lieu dans chacun des pays participants mais des rassemblements plus larges ont ou vont également avoir lieu : au niveau régional (en Turquie fin juin pour l’Europe, aux Philippines en mai pour l’Asie-Océanie…) et mondial (en République Démocratique du Congo à Bukavu en octobre).

L’étape française

Lors de l’étape française les 12 et 13 juin derniers à Paris, plus de 500 participantes et participants venu-e-s de toutes les régions ont assisté au forum « Femmes en marches, femmes en lutte », aboutissement d’un travail de réflexion et de préparation mené depuis le lancement de la marche en octobre dernier par tous les groupes locaux. Interventions de chercheuses, de militants, journalistes, questions et échanges avec la salle, interventions musicales et théâtrales également étaient au programme et ont enrichi les réflexions autour des quatre axes de la Marche qui recoupent évidemment bon nombres de luttes en cours : défense de l’IVG et des services publics de la petite enfance (Biens communs, biens publics), précarité et retraites (Travail et autonomie des femmes)…

Ces revendications ont également été au cœur de la manifestation qui a rassemblé 5 000 personnes le samedi 12 juin, dans les cortèges bien fournis des associations féministes et plus maigres des syndicats et organisations politiques (de l’extrême-gauche au PS).

Une marche antipatriarcale et anticapitaliste

Pour autant, il faut rappeler que la Marche Mondiale des Femmes n’a pas vocation à être un réseau réformiste et institutionnalisé. Elle s’est créée sur des bases antipatriarcales et anticapitalistes. Comme le souligne sa principale animatrice en France, Nelly Martin : « Nous sommes en marche pour dire la force des femmes organisées de manière collective, avec des expériences, des cultures politiques, des origines différentes, mais qui poursuivent un objectif commun : dépasser l’ordre actuel injuste qui engendre violences et pauvreté ».

Émilie B. (AL Saint-Denis)

 
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