Tract AL

Guerre-terrorisme-guerre-terrorisme... Sortir de l’engrenage




Après les horribles attentats du 13 novembre, François Hollande et Manuel Valls ont adopté la formule de
Georges W. Bush en 2001 : « guerre au terrorisme » + restriction des libertés publiques. Une réaction militariste
plus dangereuse pour la société française que pour Daech. Comment, en fait, désagréger le djihadisme ?

Soutenir les forces progressistes au Moyen-Orient

Afghanistan 2001, Irak 2003-
2014, Libye 2011, Sahel 2012, Syrie
2015… Quinze ans de « guerre au terrorisme », de bombardiers, de troupes
d’occupation, de drones, de forces
spéciales… des centaines de milliards
d’euros engloutis, pour quel résultat ?
C’est dans les ruines de pays bombardés
que les chefs djihadistes recrutent
des gens n’ayant plus rien à perdre.

L’éradication du djihadisme
dépend des forces organisées au
Moyen-Orient et en Afrique. Les forces
progressistes peuvent parfois profiter
des bombardements mais la participation
de grandes puissances étrangères
pose beaucoup plus de problèmes
qu’elle n’en résout.

La fin de
l’interventionnisme militaire ne sera
pas la solution miracle, mais un préalable
indispensable à l’extinction du
djihadisme.


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Les États occidentaux sont pris
dans des contradictions fatales. D’un
côté, ils mènent une « guerre au terrorisme » sans fin. De l’autre ils restent
amis avec le Qatar, l’Arabie saoudite ou
la Turquie, qui appuient le djihadisme
en sous-main. Ils garantissent l’impunité
du colonialisme israélien, qui est
pourtant la cause d’un profond ressentiment.

Et, pour plaire à la Turquie, ils
traitent toujours le PKK (gauche révolutionnaire
kurde) de « terroriste ».

Pourtant, la gauche kurde est
aujourd’hui le meilleur rempart contre
Daech. Elle lui a infligé des défaites
militaires et elle lui oppose une alternative
politique, avec un projet de
société démocratique, laïque, féministe
et écologiste
.

Enrayer le délitement de la société

Notre société est malade du capitalisme,
minée par les inégalités, par le
chômage, par la pauvreté, mais aussi
par les discriminations.

Parmi ceux et celles que cela
révolte, beaucoup (mais trop peu)
s’organisent dans des associations,
des syndicats, pour agir collectivement
sur la situation. Seule une
infime minorité de désespérés et de
fanatiques rêvent de meurtre… C’est
parmi eux que les chefs djihadistes
cherchent à recruter.

Face à cela, l’encadrement de la
société par l’école et sa « morale républicaine », par le service militaire ou
par la religion est d’autant plus illusoire
qu’on laisse le capitalisme continuer
à ruiner la société. A la question
sociale, il n’y a pas de solution morale.

Militariser la société ? Sûrement pas !

L’« état d’urgence » est une
arnaque. Il sera impuissant à stopper
des kamikazes. En revanche, il réduit
les libertés publiques et entrave la
contestation sociale
. Ainsi, toutes les
manifs sont interdites sauf… les événements
commerciaux (matchs de
foot, marchés de noël…).

On connaît d’avance les boucs
émissaires de ce climat militariste : les
quartiers populaires, les migrant-e-s
qui fuient la guerre et la misère, la
population musulmane qui a déjà subi
plusieurs « représailles » racistes depuis
les attentats. C’est révoltant.

Refusons cette logique. Contre le
djihadisme, contre l’interventionnisme
militaire, contre la militarisation
de la société, pour les luttes
sociales, pour le soutien aux forces
progressistes en Afrique et au Moyen-
Orient.

 
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