Le changement ? c’est nous qui le ferons !




Les travailleurs et travailleuses subissent des plans de licenciements en cascade, et pour
certains la fermeture de leurs boîtes. Chômage pour les uns, stress et exploitation accrue
pour celles et ceux qui restent.

Pourquoi ?

Les actionnaires réclament toujours
plus de dividendes pour augmenter
leurs profits.
tous les moyens
sont bons : chantage à l’emploi en
échange de baisse de salaire, flexibilité
et augmentation du temps de travail en
échange du maintien de l’emploi. A
cela s’ajoutent les secteurs qui sont en
surproduction (l’automobile par exemple),
conséquence d’une politique
patronale délibérée de sous-traitance et
de délocalisation à l’étranger qui
conduit à plomber les sites en France,
comme celui de PSA-Aulnay. et les
ouvrier-e-s ne sont plus les seuls à subir
le diktat des capitalistes de la finance :
Sanofi, entreprise pharmaceutique qui
fait des contrats avec la recherche
publique (iNSeRM, facs de médecine)
tout en privilégiant les marchés les plus
rentables, entend mettre à la porte 2800
de ses salarié-e-s, principalement des
chercheurs et cadres des laboratoires
basés sur toulouse… pour les délocaliser
en inde.

Quelles réponses ?

Face à cette situation qui ne cesse
d’empirer depuis le milieu des années
1970, certains entonnent le couplet du
repli national, du “produisons français”,
alors que le véritable problème est
l’absence de pouvoir des travailleurs
et travailleuses dans les entreprises
,
quels que soient les secteurs d’activité.
Les aberrantes politiques de surproduction,
de fuite en avant seraient évitées si
l’on changeait les donneurs d’ordre

Hier, les entreprises étaient entre les
mains de capitalistes industriels qui
exploitaient leurs ouvriers. Un capitalisme
à « visage humain »…
Aujourd’hui, elles sont entre les mains
de capitalistes financiers qui délèguent
le sale boulot à des directions d’entreprises
qui appliquent cyniquement ce
que leur demandent les actionnaires.
S’il est déterminant de se battre sans
concessions pour le maintien intégral
des emplois (ce n’est pas à nous de
payer pour augmenter leurs profits !), il
importe de faire grandir dans nos
luttes, parmi la population la nécessité
que les travailleurs et travailleuses
prennent en main l’économie
,
qu’ils et elles ôtent les pouvoirs dictatoriaux
des actionnaires et patrons en
socialisant les moyens de production,
d’échange et de services. C’est ce que
nous défendons : pour sortir de la
crise du capitalisme, propriété collective
des travailleurs sur l’économie !
Autogestion sociale et économique !
Dehors les parasites patronaux et
actionnaires !

Face à la surproduction, réduisons le
temps de travail entre les sites, avec
maintien de tous les salaires. Proposons
des contre-projets industriels basés sur
la satisfaction des besoins de la population
et les ressources naturelles locales
dans une logique de développement
écologique de long terme.


Comment ?

Les salariés en lutte ne doivent pas
baisser les bras et se laisser intimider.
Rien n’est joué. Les victoires contre les
licenciements des fondeurs de la SBFM
en Bretagne ou des ouvriers de
Goodyear à Amiens nous rappellent que
la lutte paye quand elle est menée résolument
et jusqu’au bout.

La légitimité est de notre côté : c’est
nous qui faisons tourner les boîtes, c’est
à nous de décider.

En ce sens, des droits nouveaux sont
à revendiquer en même temps que la
défense inconditionnelle de tous les
emplois : droit de veto des travailleurs
sur les licenciements collectifs, blocage
des dividendes des actionnaires, réquisition
des entreprises qui ferment.

C’est à nous d’imposer un changement
dans ce sens. A peine arrivé au
pouvoir, Hollande et sa troupe reviennent
sur leurs quelques engagements en
nous promettant deux ans d’austérité et
en imposant la ratification du Pacte
budgétaire européen (tSCG). tout ça
pour payer les créanciers privés qui se
sont déjà gavés sur notre dos par des
prêts à des taux d’intérêt élevés aux
etats. La situation ne peut donc qu’empirer
si on ne réagit pas.

Le capitalisme et tous ceux qui
soutiennent ce système vont tout faire
pour nous faire payer leur échec.
Par nos luttes, déjouons leur pronostic.
Unifions et radicalisons nos
moyens d’actions, mettons en
avant le seul débat qui vaille : à
qui doit revenir le pouvoir
dans les entreprises et
dans la société ?

Alternative Libertaire, le 25 Septembre 2012

Tract 25-09-12
 
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