Le pouvoir aurait-il peur de l’antiracisme ?




Prétextant des risques de débordements, la Préfecture de police de Paris refuse d’autoriser la Marche anticoloniale et antiraciste prévue le samedi 1er mars qui, comme chaque année, vient clore la Semaine anticoloniale. Alors que l’extrême droite peut régulièrement parader sous bonne garde dans les rues parisiennes et proclamer haut et fort ses idées réactionnaires, le réseau « Sortir du colonialisme », qui organise cette Marche, n’aurait le droit qu’à un rassemblement. Que doit-on comprendre ? Que la Préfecture de police, qui prend directement ses ordres Place Beauvau, redoute plus l’expression de l’antiracisme que les manifestations homophobes ? Que Manuel Valls, après s’être donné des airs de champion de l’antiracisme contre Dieudonné, trouve un peu trop dérangeant qu’on remette en cause sur la place publique les discriminations qu’il encourage contre les Roms et la traque qu’il organise contre les sans-papiers ?

Quand le pouvoir tremble, les masques tombent et tous les prétextes sont bons pour museler la contestation.

Pour refuser le règne de l’arbitraire et affirmer notre engagement dans la lutte antiraciste, soyons nombreux à descendre dans la rue demain 1er mars à 14h Place de la République.

Alternative libertaire, le 28 février 2014

 
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