1er Mai 2012

Le vrai changement se fera par les luttes




Quel que soit le président qui sortira des urnes le dimanche 6 mai, il faudra maintenir la pression sociale
pour refuser l’austérité, pour refuser de payer une dette qui ne profite qu’aux capitalistes. Qu’on nous
promette une rigueur bleu horizon ou rose pâle, ce seront toujours les mêmes qui devront payer : les travailleuses
et les travailleurs, toutes celles et tous ceux qui passent déjà leur vie à enrichir les patrons et les
actionnaires. Si nous voulons changer les choses, il faut préparer dès maintenant le troisième tour social et
penser sérieusement à construire une alternative au capitalisme. L’horizon politique n’est pas bouché et il
ne tient qu’à nous de renouveler les idées et les pratiques.

Contruire dès maintenant un troisième tour social

D’un côté il y a Nicolas Sarkozy qui,
depuis cinq ans, a multiplié les mesures
antisociales et a mené une politique
ultralibérale de destruction des droits
sociaux et de liquidation progressive
des services publics. Sarkozy qui, main
dans la main avec le patronat, va
continuer à tout faire pour soumettre
définitivement les travailleuses et les
travailleurs au bon vouloir des
capitalistes. De l’autre, il y a François
Hollande qui prétend dans ses discours
que son ennemi principal est le monde
de la finance mais qui annonce lui aussi
qu’il faudra payer la dette et mettre en
place des mesures de rigueur. Dans les
deux cas, la politique du prochain
gouvernement ce sera la gestion du
capitalisme et l’application plus ou
moins agressive de l’austérité. Face à
cela, les salarié-es doivent plus que
jamais être convaincus que ces mesures
n’ont rien d’une solution et affirmer
l’existence d’un syndicalisme de
combat, qui ripostera sans hésiter :
aucun scrutin ne pourra se substituer à
la lutte sociale et à l’action directe des
exploité-es.

Lutter et s’organiser

Pour résister aux politiques d’austérité
qui s’annoncent, il n’y a pas de secret,
il va falloir se retrousser les manches,
défendre pied à pied les droits sociaux
qui vont être attaqués et stopper,
entreprise par entreprise, les
destructions d’emplois menées tambour
battant par les petits soldats du
capitalisme. C’est possible. Pour cela,
nous devons imposer aux patrons un
droit de veto des travailleuses et des
travailleurs sur les licenciements,
première étape vers une redistribution
du pouvoir dans l’entreprise et vers une
reprise en main de la production. Les
richesses doivent aller à celles et ceux
qui les produisent, pas aux actionnaires
anonymes qui jouent nos vies à la
bourse.

Oui, l’autogestion de la production
n’est encore aujourd’hui qu’une belle
idée mais il ne tient qu’à nous de tout
faire pour la mettre en pratique. Mais
lutter dos au mur, chacun-e de son coté,
ne sera pas suffisant pour battre le
pouvoir patronal et rompre avec le
système capitaliste. il va nous falloir
non seulement généraliser ces luttes,
mais également faire émerger des
objectifs communs, des revendications
unificatrices, et les faire converger pour
taper toute et tous ensemble et en même
temps. Face au pouvoir du capital et au
pouvoir de l’état, il faudra affirmer le
pouvoir populaire de toutes celles et
tous ceux qui ne se résignent pas à
l’exploitation. C’est en nous appuyant
sur les mouvements syndicaux,
féministes, antiracistes, antifascistes et
en mettant nos forces en commun que
nous pourrons réellement changer les
choses et construire une nouvelle
société.

Tract fédéral 1er Mai 2012
 
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