féminisme

Loi travail : Des réunions non mixtes pour faire vivre le mouvement




A l’Université Rennes II, un comité féministe c’est constitué pour lutter contre la loi Travail et ses attaques directes contre les travailleuses, mais aussi contre l’oppression du milieu militant. Témoignage d’une activiste :

La réunion de collectifs féministes et antisexistes lors de mouvements sociaux n’est pas une nouveauté. Tout simplement parce que les contre-réformes proposées par les gouvernements successifs oppriment et précarisent les femmes – encore plus que les hommes – de par leur statut de subalternes et parce que des comportements oppressifs adviennent dans la lutte et son organisation. Comme dans tous les autres moments de la vie quotidienne.
Or se battre contre une loi va de pair avec l’élaboration collective et la défense d’un projet de société débarrassée des oppressions où chacun et chacune puisse vivre et s’épanouir.

Perspective féministe contre la loi travail

Jasmine, militante à Solidaires étudiant-e-s, explique comment et pourquoi un comité féministe non-mixte s’est constitué à l’université Rennes-II :
« Une ou deux semaines après la première manifestation du 9 mars, il y a eu une volonté de créer un comité non mixte suite à des actes sexistes de camarades. Ce comité a proposé une analyse de la loi travail d’un point de vue féministe sous forme de tracts, et s’est constitué en cortège
dans les manifs avec sa propre banderole dans
une perspective d’intersectionnalité
des luttes. Il a aussi organisé des réunions
ouvertes en direction des camarades de
la mobilisation pour parler des mécanismes
du sexisme. Les cours sont terminés pour
cette année, mais à la rentrée prochaine,
un collectif féministe verra certainement le jour
à la fac ! »

Jasmine parle aussi de la convergence des individues et des collectifs antisexistes
des facs et d’ailleurs suite à l’appel de
l’AG non mixte francilienne : « Ces réunions
ont permis d’appréhender ensemble
les comportements oppressifs vécus dans
la mobilisation et des moyens pour les combattre. Un communiqué de soutien à Aïssatou Dabo,
porte-parole de la coordination nationale étudiante,
a été rédigé suite au lynchage sexiste et raciste
dont elle a été victime après son intervention sur
I-Télé. Des idées se sont développées telles
que celle d’organiser une semaine des travailleuses permettant de mettre au jour la double oppression des femmes. »
Le mouvement de ce printemps
est chargé de perspectives féministes, constructives et subversives !

Lucie (AL Rennes)

A Nantes contre la loi travail, le 28 avril.
cc Nantes Révoltée
 
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