Manifestations du 15 mai : passons à l’offensive




La force de ce gouvernement au service des riches et du patronat c’est notre incapacité
à réagir collectivement à la hauteur de ses attaques.
A nous de développer une réponse massive et unitaire !

DES ATTAQUES TOUS AZIMUTS MAIS UN PROJET COHÉRENT

On ne compte plus les attaques ou projets
d’attaques envers l’Éducation et les fonctions
publiques : suppressions de postes, RGPP,
Livre Blanc, Rapport Pochard, nouveaux pro-
grammes dans le primaire, etc. Mais il faut bien
voir que toutes ces attaques participent d’un pro-
jet de société cohérent, qui se présente comme
« modernisation » mais n’est en réalité qu’un
projet de société capitaliste ultralibéral qui passe
par la démolition des droits des usagers qui sont
assurés par les services publics, et la démolition
des droits des travailleurs-ses, du public comme
du privé d’ailleurs.

DÉMOLITION DES SERVICES PUBLICS
ET PRIVATISATION INTÉGRALE

Sarkozy veut toujours moins de services publics
pour financer ses cadeaux fiscaux aux
contribuables les plus aisés et aux patrons, mais
aussi, à terme, pour substituer le marché aux
services publics et offrir aux patrons de nou-
veaux et juteux marchés. Il faut évidemment rap-
procher cela de la casse des systèmes solidaires
de protection sociale avec les contre-réformes sur
les retraites (40 puis 41 ans de cotisations), sur
la sécu (franchises médicales…) qui font
l’affaire des assurances privées.

DÉMOLITION DES DROITS
DES TRAVAILLEURS

Casser les droits et statuts des personnels qui
sont assimilés à des « rigidités », introduire de
plus en plus d’emplois précaires, afin de dispo-
ser d’une main-d’œuvre corvéable à merci sur le
modèle de l’entreprise capitaliste. Il faut bien sûr
inscrire cela dans l’entreprise de casse généralisée
des droits des travailleurs-ses mise en œuvre par
la récente « recodification » du droit du travail
qui s’appliquera en mai 2008, la remise en cause
du droit de grève.

UNE POLITIQUE LARGEMENT CONTESTÉE,
MAIS DANS L’ÉPARPILLEMENT

Les cheminot-es et les étudiant-es ont ouvert la
voie à l’automne. Les lycéen-nes et les person-
nels de l’Éducation nationale sont mobilisés
depuis plusieurs mois. Les grèves pour les
salaires, vraie clef du « pouvoir d’achat », se
multiplient dans le privé, chacun ayant compris
l’inanité du « travailler plus pour gagner
plus ».Et les grèves des salarié-e-s sans papiers
montrent la fausseté de la vision sarkozyste de
l’immigration « subie ». Cependant ces mouve-
ments restent éparpillés. À ce titre il faut souli-
gner la responsabilité des principales centrales
syndicales qui se refusent jusqu’ici à construire
un rapport de force de l’ensemble du monde du
travail et s’enferrent dans un pseudo dialogue
social qui ne sert qu’à entériner les régressions.

LUTTER PLUS POUR GAGNER PLUS

Dans l’Éducation, la Fonction publique et dans
le privé, on ne fera pas l’économie d’une
épreuve de force avec le gouvernement. Le 15
mai devrait être une journée de mobilisation
massive dans la fonction publique. Mais des
appels à la grève lors de journées d’action iso-
lées sans perspectives définies ne sont pas suffi-
sants. Il est nécessaire de mettre en perspective
un mouvement de grève reconductible
d’ensemble. C’est en nous organisant sur notre
lieu de travail et en agissant dans nos syndicats
que nous ferons bouger les choses. Les multi-
ples luttes dans le privé, celle des salarié-es sans
papiers montrent que la victoire est possible.

Tract
 
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