Nous avons besoin du « Réseau Sortir du nucléaire » !




La crise interne du « Réseau Sortir du nucléaire » qui avait éclaté à l’automne 2009, vient de connaître un nouveau rebondissement avec le licenciement de Stéphane Lhomme. Cette mesure, prise en contradiction avec le mandat explicite donnée par l’Assemblée Générale des associations du réseau de février 2010, est non seulement pour nous inacceptable, mais en plus elle ne fait qu’accentuer les tensions internes. Alternative Libertaire demande la réintégration de Stéphane Lhomme dans son statut de salarié du Réseau.

Face à cette crise, Alternative Libertaire réaffirme son attachement au réseau : La renaissance des luttes antinucléaires ces dernières années est à porter en grande partie à son crédit. C’est par sa capacité à fédérer, à permettre un véritable débat, une convergence de toutes les énergies militantes, dans le respect de la diversité des associations de terrain, du pluralisme et de la démocratie, que le réseau a pu y parvenir.

Le conflit interne est né d’une divergence politique au sommet du réseau, suite à la signature « au nom du Conseil d’Administration du Réseau » de l’appel dit « Ultimatum climatique » qui était caractérisé par l’absence de référence à la lutte antinucléaire et se terminait par ses mots : « Monsieur le Président [Sarkozy], vous vous devez de prendre la tête de ce combat qui est sans doute l’enjeu de ce siècle ». L’Assemblée Générale a majoritairement désavoué cette signature ! Le Réseau a ainsi refusé de s’engager dans ce qui ressemblait furieusement - en se positionnant parmi les « interlocuteurs responsables » de l’état capitaliste - à une acceptation de la logique du « capitalisme vert ».

Alternative Libertaire souhaite qu’enfin une sortie de crise soit possible pour remettre en selle le Réseau et pour qu’il puisse continuer son combat contre le nucléaire civil et militaire. Aujourd’hui les anathèmes réciproques au sommet rendent impossible un débat démocratique serein et créent un risque majeur d’affaiblissement de la lutte antinucléaire.

Face à la montée en puissance de ces conflits, la sortie de crise ne sera possible que si les associations de terrain se donnent les moyens de reprendre la main, en particulier lors de l’AG du mois de juin. Il est temps que s’impose à tous les protagonistes le respect des orientations et des règles de fonctionnement décidées en AG et de la démocratie interne au Réseau. Alternative Libertaire condamne toutes les tentatives de prise de pouvoir au sein du réseau, de quelque bord qu’elles puissent venir et tient à rappeler à tou-te-s les élu-e-s du Conseil d’Administration et aux salarié-e-s du réseau qu’ils et elles n’ont aucune légitimité à prendre quelque décision que ce soit si elle n’émane pas d’une volonté collective des associations antinucléaire de terrain.

Alternative Libertaire le 14 avril 2010

 
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