Rafle et brutalité policière à Aubervilliers




Lundi 16 avril la gendarmerie nationale a procédé avec une extrême violence à des arrestations de sans-papiers dans un atelier clandestin de textile à Aubervilliers. Une femme qui tentait de s’échapper est tombée d’une échelle et a dû être hospitalisée. On dénombre une vingtaine de personnes arrêtées et placés en rétention, dont deux enfants de 10 ans et 1 an, enfermés avec leurs parents au centre de rétention de Oissel (Seine-Maritime). Un bébé de deux mois dont la chambre jouxtait l’atelier est décédé. Aucun lien entre l’intervention policière et le décès n’est pour l’instant établi et la famille demande qu’une enquête médicale soit menée pour établir les causes du décès de l’enfant.

Les travailleurs et les travailleuses sans-papiers et leur famille sont non seulement maintenus par l’Etat dans la précarité pour le plus grand bénéfice des patrons qui les exploitent, mais ils doivent craindre la traque incessante mise en œuvre par le gouvernement. Seule la régularisation de tous les sans-papiers et la reconnaissance de leur droit au séjour et au travail peut permettre de rompre avec ce cycle infernal. Dans les écoles, les quartiers et les ateliers les rafles de sans-papiers doivent cesser.

Alternative libertaire demande la libération immédiate de toutes les personnes interpellées le 16 avril à Aubervilliers et la vérité sur les circonstances de la mort du bébé.

Nous nous associons au rassemblement de protestation qui aura lieu vendredi 20 avril à partir de 17 heures au métro Quatre chemins à Aubervilliers.

Alternative libertaire, le 18 avril 2007

 
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