Tract

Réforme du collège : Pour une éducation émancipatrice




Ce jeudi 11 juin, une nouvelle grève est appelée dans l’éducation après celle du 19 mai dernier. Dans plusieurs départements, la colère gronde et la grève s’installe. N’en déplaise aux réactionnaires et aux fachos de tous poils : c’est pour l’école de l’égalité, de la maternelle à l’université, que nous sommes dans la rue !

La contre-réforme gouvernementale du collège catalyse aujourd’hui la contestation des personnels. Elle est directement liée à tous les coups portés au service public d’éducation depuis plus de dix ans maintenant. Qu’est-ce qui se dessine ? Une école de l’inégalité pour les élèves, de la mise au pas pour les personnels.

Le ministère prétend défendre le collège unique. Mais en jetant en pâture une série d’enseignements aux chefs d’établissements, sans créer de moyens supplémentaires, on sait très bien que les choix qui seront faits seront ceux qui reproduisent l’ordre social. Oui, il y aura – encore plus – une école à deux vitesses : toujours moins pour les pauvres, toujours plus pour les riches.


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En créant de fait des hiérarchies intermédiaires, avec des profs chargés de décider pour les autres en étroite liaison avec les chefs d’établissements, cette contre-réforme accentue le contrôle hiérarchique. Ajoutons à cela une série de tâches qu’il faudra encore faire « en plus » et on obtient une nouvelle dégradation de nos conditions de travail.

Fachos, hors de nos luttes !

C’est bien pour ces raisons que nous sommes en grève et dans la rue. Pas pour celles qui agitent les fachos ! Marine Le Pen, la droite et une série de groupuscules d’extrême droite essayent de surfer sur la colère des personnels. Que proposent-ils ? Faire pire que le gouvernement ! Elitiste, inégalitaire, leur projet est celui d’une école de la ségrégation, au service des patrons avec leur proposition de « collège professionnel ».

À l’exact opposé nous nous battons pour une école émancipatrice et autogestionnaire, travailleuses et travailleurs de l’éducation nous sommes dans le camp du peuple.

Lutter plus pour gagner plus

Le gouvernement insulte les grévistes quand il publie les décrets de sa contre-réforme le lendemain de la grève du 19 mai et de ses 50% de grévistes. Ce n’est pas dans des salons feutrés du ministère que se joue notre avenir : c’est dans nos assemblées générales de grève, dans nos manifestations, dans nos actions !

Il faut frapper une nouvelle fois, ce que nous faisons ce 11 juin.

L’appel à la grève du 1er degré (CGT, FO, SUD) peut appuyer le rapport de force dans le 2d degré : nous avons tout intérêt à faire converger les résistances. Dans le 93, les journées de grève se multiplient pour exiger des moyens supplémentaires. Le climat est propice à la reconduction de la grève. Tout est possible si l’on s’en donne les moyens. Le blocage des examens par exemple : et pourquoi pas ? Si le ministère ne veut rien entendre c’est qu’il faut nous manifester plus encore !

Photo : Cyberien/Photothèque du mouvement social

 
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