Séisme au Chili : Seul le peuple aide le peuple




Plus d’un mois après le terrible tremblement de terre qui a frappé le Chili, rien n’avance à part los pacos culiados – « les flics » – et l’armée chilienne... Voilà la seule réponse que trouve le gouvernement ! Heureusement que la dictature est finie...

Dans la nuit du 26 au 27 février, le Chili était frappé par un tremblement de terre d’une rare violence qui toucha essentiellement les régions du Sud. Plus de 2 millions de sinistrés avant la prise de pouvoir officielle de Pinera. Rappelons que Bachelet est de gauche et Pinera, de droite type Pinochet... Une telle évocation ne peut qu’entrainer de puissantes nausées… Bref, gauche-droite qui est le meilleur ? Aucun ! La gauche envoie l’armée et les flics et la droite fait pareil. Bonne solution pour faire avancer les choses dans un pays ultra-capitaliste laboratoire fétiche des États-uniens et des Chicago boys des années 1970. Donc autant vous dire que le social n’a pas sa place là-bas. Le gouvernement n’envisage même pas de s’en préoccuper tant que les riches sont saufs et que l’industrie marche (cuivre, entreprise forestière et piscicole). Eux, ils ont un toit ! Le peuple peut bien crever la dalle, la tête sous les étoiles.

Les autorités ne proposent rien

Mais bon tout ça c’était sans compter la fameuse solidarité. Santiago, Concepcion, Talcahuano... Autant de villes, autant d’initiatives de soutien aux plus démunis touchés par la catastrophe. Des comités de logistique et de collecte se mettent en place à Santiago depuis plus d’un mois. Ils envoient de la nourriture, des vêtements et organisent les dons. Des syndicats, organisations étudiantes, libertaires, organisations de quartiers, tout le monde s’en mêle et fait ce qu’il peut.

Talcahuano, ville très touchée, est dans un état intolérable et les autorités n’ont rien proposé. Partant de ce point de vue et n’ayant eu aucun salaire depuis mars, sans compter les licenciements qu’ont entrainés le tremblement de terre et le tsunami dans cette région, les syndicats exigent la reconstruction de la région par les travailleurs locaux afin de stopper les licenciements et une action réelle et légitime face aux dégâts humains et matériels.

« Seul le peuple aide le peuple »

Une marche organisée par les pobladores (habitants) de Talcahuano a eu lieu le 30 mars pour exiger des logements d’urgence, défendre les emplois et que les entreprises cessent d’exploiter la misère et participent aux financements et à l’organisation des démarches sanitaires et sociales de base. Les étudiants organisent un peu partout dans le pays des concerts, des activités, des repas en solidarité aux zones sinistrées. Ils mettent leurs ressources au service de la communauté en réalisant des plans pour des fours à pain et des hoya comun sont organisées un peu partout pour mettre en commun les biens de chacun.

Une réelle solidarité se met en place. Eh oui : « seul le peuple aide le peuple » pour reprendre le titre du blog où l’on peut trouver toutes les informations concernant ces dynamiques de solidarité [1]. Alternative libertaire a soutenu et continue de soutenir ces initiatives.

Ghislain (AL Marseille)

Toute contribution est la bienvenue. Vous pouvez nous contacter à cette adresse : international@alternativelibertaire.org

 
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