ALarme sociale n°3 (février 2011)




TUNISIE, ÉGYPTE… LE POUVOIR EST DANS LA RUE

Un mois ! Il aura suffit d’un mois pour que la dictature de Ben
Ali s’effondre face à la pression de la rue.
Pour les opposant-e-s ce
sont des années et des années de combat acharné contre le tyran,
d’emprisonnement, de tortures, d’exil qui se terminent.

Si c’est bien la révolte spontanée d’un peuple qui a mis en fuite Ben
Ali et le clan Trabelsi, il y a une évidente dimension de classe à la
révolution du peuple tunisien. La question du chômage est au centre
de l’insurrection violente qui secoue le pays. Des salarié-e-s
expulsent leurs patrons des entreprises. La grève illimitée a gagné
l’éducation où l’on compte près de 90% de grévistes.
Rappelons qu’en 2008, comme une répétition générale, c’est tout le
bassin minier de Gafsa qui s’était soulevé contre le chômage, les
salaires de misère et les syndicalistes officiels corrompus.
Malgré les tentatives de reprise en main des cadres du RCD, le parti
benaliste, la révolution ne s’arrête pas. Jusqu’où ira-t-elle ? En tout
cas, elle s’étend déjà aux pays alentours.

En Algérie, en Jordanie, en Syrie, au Yémen, des troubles ont éclaté.
Mais c’est en Égypte que le scénario révolutionnaire se rejoue.
La place Tahrir est devenue le symbole de la lutte du peuple
égyptien contre la dictature de Moubarak qui dure depuis des
décennies. Elle est occupée jours et nuits par des manifestant-e-s qui
demandent la liberté et la justice sociale. Les peuples arabes en lutte,
étouffant sous le poids des dictatures et des régimes autoritaires,
semblent bien relever la tête et serrer les poings.

En Tunisie, en Égypte, le pouvoir est descendu dans la rue : qu’il y
reste ! La révolution n’est pas finie, aux insurgé-e-s de construire la
société de demain, une société débarrassée des dictateurs et des
profiteurs capitalistes !


CENTRES DE TRI : VERS UNE GRANDE RÉVOLTE

 Depuis avril 2009, les centres de tri sont en grève toutes les fins de semaine à l’appel du syndicat SUD
 Le 21 janvier dernier, une montée nationale des Centres de tri était organisée devant le siège de l’Entreprise-Poste
 400 postiers et postières s’y sont rassemblés, mobilisés face à la privatisation capitaliste et ses conséquences.

c’est la logique capitaliste qui est responsable

Que vivent les salarié-e-s dans les centres de tri ? À coup de
réorganisation au gré des passages en Plateforme « industrielle » (sic !)
courrier, les PIC (ce qui conduit à près d’un centre sur deux fermé en
province), à coup de suppressions d’emplois, à coup de pressions
hiérarchiques quotidiennement répétées, ce sont les postières et les
postiers qui sont attaqués. Pourquoi ? Parce qu’il faut mater les
salariés ! Plus on subit, plus on accepte tout et n’importe-quoi. Et ça
c’est tout bénef’ pour les patrons de la Poste. Tout ça au nom de la
rentabilité ! C’est la logique capitaliste qui est responsable. Celle qui
dévore le service public et détruit les salariés, quitte à les acculer au
suicide (déjà 70 à la Poste). Oui, il faut en finir avec ce système !

L’action des travailleurs peut les faire reculer

Mais les postières et les postiers ne sont ni démunis, ni impuissants. Ils agissent et se battent.

Comme le prouvent des luttes comme celle que vient de vivre le Centre de tri de Rouen-Madrillet,
celle des factrices et facteurs du Lauzet (plus de 70 jours de grève) ou du 2e arrondissement
marseillais (plus de 100 jours de grève). Par la grève, par l’action directe, les travailleurs peuvent
faire comprendre aux patrons qu’ils ne les auront pas, que les postières et postiers ne baisseront pas les
bras, qu’ils et elles ne lâcheront rien ! Un mouvement massif de révolte, radical et autogéré, peut voir
le jour chez les travailleurs de la poste.
La mobilisation dans les Centres de tri va continuer. Se retrouver à 400 devant le siège de l’entreprise
prouve que la volonté de trouver le chemin de la lutte est bel et bien présente.

Et les postiers communistes libertaires y travaillent !

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