communiqué AL

Violences et dégradations à la ZAD : le pouvoir a voulu cet affrontement que rien ne justifiait




Le mouvement contre l’aéroport a pourtant exprimé son intention de rechercher une solution de compromis pour l’avenir des terres du site de Notre-Dame-des-Landes. On peut lire dans cette attaque la volonté de vengeance du gouvernement et le choix de donner des gages aux réactionnaires de tous bords qui n’ont pas digéré cette victoire anticapitaliste.

Ce lundi 9 avril, 2.500 gendarmes ont déclenché leur offensive pour détruire les habitations des occupant.es de la ZAD. Le pouvoir se venge aujourd’hui des acteurs et des actrices de la lutte contre le projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes (NDDL).

Depuis 3 heures ce matin les gendarmes ont commencé leur agression contre les habitant.es du site du projet abandonné d’aéroport. Dans leurs bagages ils ont amené les engins nécessaires pour détruire les habitations, mais aussi des véhicules blindés.

Les occupant.es du site opposent une résistance déterminée face aux flics casseurs : barricades de « tracteurs vigilants », barricades plus classiques éventuellement enflammées pour gêner la progression des forces du désordre, chaînes humaines... La diversité des tactiques de résistance face à l’invasion fait partie des réalités de la ZAD.

Malgré la détermination des occupant.es, la disproportion des forces et surtout les équipements militaires apportés et les gaz lacrymogène qui noient la ZAD sous un nuage de gaz toxiques permettent aux gendarmes de gagner du terrain. Mais le pouvoir doit pourtant reconnaître que cela restera compliqué pour eux.

Gérard Collomb, le sinistre est obligé d’annoncer « nous maintiendrons, tant qu’il sera nécessaire, des forces de l’ordre pour qu’il n’y ait pas de nouvelle occupation ». Les journalistes sont bloqués par les flics qui ne veulent pas de témoins pour faire leur sale besogne.

Dès 5h30 une arrestation et un blessé sont signalés. A partir de 10 h les flics commencent à détruire des habitations.



Les gendarmes mobiles repoussent les zadistes à coup de lacrymo dans un étroit chemin gadouilleux, toujours aux Fosses Noires. La préfète Nicole Klein prévient les zadistes et opposants à l'aéroport : A 17 heures, bilan de la préfète pour cette première journée d'intervention dans la Zad : Aux Cent-Noms, les zadistes grimpés sur le toit d'un hangar agricole ont été délogés par les gendarmes mobiles vers 13h45. Au lieu les Cent-Noms, les zadistes et opposants anti-NDDL repoussés ont répondu au gaz lacrymo en aspergeant les gendarmes de boue. Corps à corps violent entre gendarmes mobiles et zadistes soutenus par des militants anti-aéroport au lieu les Cent-Noms. Grosse grosse tension au lieu Les Sans Noms. Huit heures après le démarrage de l'intervention dans la Zad, c'est le moment des destructions en force, à la pelleteuse, du chapiteau et du mirador des zadistes, situés en bordure de la route des chicanes. Les gendarmes mobiles gazent les zadistes à coup de grenades lacrymo qui tombent du ciel pour les faire reculer. Barricade embrasée face aux gendarmes mobiles aux Fosses Noires.

Photos : Christophe Jaunet via Twitter


Bien que le mouvement contre l’aéroport a exprimé sans ambiguïté son intention de rechercher une solution de compromis pour l’avenir des terres du site de NDDL, le pouvoir a voulu cet affrontement que rien ne justifie… sauf la volonté de vengeance du gouvernement et le choix de donner des gages aux réactionnaires de tous bords qui n’ont pas digéré cette victoire anticapitaliste.

Alternative libertaire dénonce la politique du tout-répressif du gouvernement et cette guerre de classe, violente et cynique, qu’elle incarne.

Face à ces casseurs brutaux, face à la répression qui s’annonce il est important de réagir immédiatement. Déjà 77 rassemblements sont prévus partout en France.

Alternative libertaire appelle toutes celles et ceux qui le peuvent à répondre à l’appel de la ZAD à une manifestation à Nantes ce samedi et à une convergence sur la ZAD ce week-end. Contre Macron et sa politique, c’est l’ensemble du mouvement social qui doit s’unir.

Alternative libertaire, le 9 avril 2018


Manifestation samedi 14 avril

à Nantes, 15 heures, place du Cirque


 
☰ Accès rapide
Retour en haut