Riposte sociale

Passons à l’offensive !




Un gouvernement au service des riches et du patronat combat tous nos acquis sociaux et pourchasse les sans-papiers. La force de ce gouvernement c’est notre incapacité à réagir collectivement à la hauteur de ses attaques. C’est aussi une partie du mouvement syndical et le PS qui accompagnent les contre-réformes gouvernementales. A nous de développer une réponse massive et unitaire !

Passons à l’offensive !
Tract fédéral d’Alternative libertaire. 1er mai 2008.

Un simple tract ne suffirait pas à faire la liste des attaques que nous subissons de la part de ce gouvernement et de ses amis du MEDEF. Tout passe à la découpe de la tronçonneuse ultra-libérale : fonction publique, retraites, sécurité sociale, allocations familiales, flicage des chômeuses et des chômeurs, casse du droit du travail...

L’objectif est simple : ouvrir au privé et à la concurrence les derniers secteurs non privatisés, comme l’enseignement et la santé publique, et d’enfoncer sous l’eau la tête des précaires, des chômeuses et chômeurs, des salarié-es obligé-es d’accepter n’importe quel emploi et conditions de travail.

La justification ? Il n’y aurait plus d’argent ! Mais la France est riche, bien plus qu’après la seconde guerre mondiale, quand la sécurité sociale a été mise en place. Et de l’argent il y en a, il faut juste aller le chercher où il se trouve. En 2007 rien que les entreprises du CAC 40 ont fait 101 milliards d’euros de bénéfices.

Les travailleuses et travailleurs qui se sont fait avoir par les promesses de campagne démagogiques de Sarkozy déchantent. La question centrale, celle pour laquelle nous nous battons, c’est la redistribution des richesses au profit des personnes qui les produisent, et non pour le capital, les gros actionnaires, qui s’engraissent sur notre dos. Il s’agit bien d’un projet de société capitaliste ultra libéral qu’avance le gouvernement. En face, une partie des syndicats se complait dans des réunions avec le patronat, dans un pseudo « dialogue sociale » qui ne sert en fait qu’à valider les reculs sociaux.

Un capitalisme dévastateur

La crise financière, la spéculation sur les matières premières qui accentue les difficultés alimentaires pour une majorité de l’humanité, la fuite en avant d’un capitalisme mondialisé détruisant tout sur son passage au profit de quelques uns montre le vrai visage du système économique international. En France, les politiques xénophobes visant les étrangères et les étrangers et particulièrement les sans-papiers semblent sans limite : le gouvernement prévoit de faire passer à 18 mois la rétention en centre administratif !

Dans quelle société voulons nous vivre ? Le système capitaliste n’est pas indépassable. Mais il n’y a rien à attendre du PS, de cette gauche de
gouvernement, qui est d’ailleurs bien discrète en ce moment, au vu du contexte général anti-social. Pas étonnant puisque dans une grande partie, le PS pourrait sur les questions économiques avoir la même politique que le gouvernement. Contre cette droite de combat, cette « gauche » molle, à nous de faire vivre une gauche de la rue et des quartiers populaires !

Lutter plus pour gagner plus

Ce qu’il nous faut c’est agir collectivement. Plutôt que de subir chacun-e dans nos secteurs les attaques gouvernementales, la solution, notre force, c’est l’unité et la convergence des luttes. Seul un mouvement social d’ampleur, comme en 1995 ou 1968 peu renvoyer ce gouvernement dans ses 22 mètres. Les cheminot-es et les étudiant-es ont ouvert la voie à l’automne. Les lycéen-nes et les personnels de l’Education nationale sont mobilisé-es actuellement. sans oublier les multiples luttes pour les salaires, vraie clef du « pouvoir d’achat » et les grèves des salarié-es sans papiers qui montrent que la victoire est possible. Le 15 mai devrait être une journée de mobilisation nationale dans la fonction publique. Mais une journée de grève isolée n’est pas une réponse à la hauteur ! Il faut sortir des logiques corporatistes et créer un rapport de force plus important pour faire plier ce gouvernement. Nous sommes tou-te-s concerné-es, c’est tou-te-s ensemble qu’il faut lutter.

Des fronts anticapitalistes

C’est l’unité des anticapitalistes, leur capacité à agir, à débattre, qui permettra de recréer une gauche à la base, pour rompre avec le capitalisme. Pas besoin d’être dans une seule et même organisation pour agir ensemble. Alternative libertaire propose partout où c’est possible, de créer des fronts anticapitalistes qui regroupent tou-te-s les militant-es, organisé-es ou non. Vu la force et la violence des coups de la droite et du patronat, nous ne pouvons pas nous permettre la bêtise du sectarisme ou de la tour d’ivoire. A nous de recréer sur nos lieux de travail et dans nos quartiers une dynamique collective, de débattre, de construire, de résister et de passer à l’offensive !

 
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