La CGT embourbée à EDF-GDF




Une claque pour Cohen, Raffarin et Seillière. Le 9 janvier, les salarié(e)s et les retraité(e)s du secteur électrique et gazier devaient se prononcer sur un relevé de conclusions portant sur l’avenir des retraites. Ce document avait été négocié entre quatre syndicats - la CGT, la CFDT, la CFE-CGC et la CFTC - et les organisations patronales Union française de l’électricité (UFE) et Union nationale des employeurs des industries gazières (Unemig). « Le relevé de conclusions non seulement ne garantissait pas à terme les droits des salariés, puisque tout étant conditionné à la réforme à venir des retraites, mais était bien le préalable à la privatisation progressive d’EDF-GDF », notait, le lendemain du vote, Force ouvrière, seul syndicat, avec SUD-Énergie, à s’être opposé au texte.

Les salariés ont voté contre le relevé de conclusions à 59 %, alors que Denis Cohen, l’odieux réformiste (PCF tendance Hue) qui dirige la fédération CGT Mines-Énergie avait mené tambour battant toute la négociation et avait appelé les salariés à voter oui.

Sa stratégie à la hussarde et ses méthodes bureaucratiques ont largement provoqué des remous dans la CGT : dans la fédération Mines-Énergie d’abord, où l’équipe Cohen a constamment bafoué les mandats qui lui avaient été confiés dans la démarche de négociation ; dans les autres fédérations de la CGT ensuite, comme celles des métallos et des cheminots, qui savaient que l’accord sur les retraites à EDF aurait des conséquences pour l’ensemble du salariat.

Le 9 janvier, par leur vote, les électriciens-gaziers ont envoyé un coup de semonce au gouvernement. Ils ont également mis en difficulté l‚aile la plus réformiste de la CGT, ce ne sera pas sans conséquences au 47e congrès de Montpellier, fin mars.

 
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