Liberté pour Amadeu Casellas ! A bas toutes les prisons !




Rassemblement en soutien à Amadeu Casellas le mardi 10
novembre à 18h30 devant le consulat d’Espagne au 24 Rue
Marceau sur le cours Gambetta à Montpellier

Amadeu Casellas est emprisonné depuis plus de
23 ans pour sa contribution à des braquages de
banques au cours desquels jamais personne n’a
été tué.

Ces opérations servaient à financer des
mouvements sociaux dans les années 70 et 80.
Militant libertaire, il a pris part aux luttes
collectives contre le régime franquiste et la
monarchie constitutionnelle dite « démocratique ».
Amadeu a déjà réalisé plusieurs dizaines de
grèves de la faim afin de protester contre ses
conditions de détention indignes d’un être humain.

Sa correspondance est systématiquement
contrôlée, son courrier lui est aléatoirement
distribué, ses visites strictement limitées à sa
mère et à ses avocats. Le pire est la situation
d’isolement total dans laquelle il est placé ; il est
coupé de tout lien social avec les autres
prisonniers, ce qui ne manque pas de constituer
une torture psychologique. La Cour européenne
des droits de l’homme condamne ce type de
sévices qui soumettent « l’intéressé à une
détresse ou à une épreuve qui excède le niveau
inévitable de souffrance inhérent à la détention »
(CEDH, 20 octobre 2006, Kudla c/ Pologne). Pour
tout ça et pour n’avoir jamais renié ses idées en
prison, pour avoir participé activement aux luttes
contre les FIES (quartier de haute sécurité), pour
l’amélioration des conditions de détention et la fin
des tortures, la justice espagnole s’obstine à le
punir un peu plus encore.

Ainsi, après une grève de la faim qui a duré 76
jours l’été dernier, Amadeu a obtenu une
promesse de libération conditionnelle, mais celleci
n’ayant toujours pas été respectée, il a
recommencé une grève le 15 juillet.
Au bord du coma, il a dû interrompre cette
nouvelle protestation physique le 23 octobre.
Mais ces multiples jeûnes prolongés ne sont
pas sans conséquences sur la santé du
prisonnier insoumis.

C’est pourquoi Alternative Libertaire
demande aux institutions pénitentiaires et
judiciaires espagnoles la fin immédiate des
restrictions carcérales subies par Amadeu
Casellas et sa libération à court terme.

Alternative Libertaire condamne l’attitude de
la justice espagnole, identique à celle de la
justice française quand elle remet JeanMarc
Rouillan en prison pour avoir osé évoquer
son passé. Alternative Libertaire condamne
le système carcéral dans sa globalité en
raison de sa fonction déshumanisante qui
prive les détenus de toute réelle chance de
réinsertion sociale. Alternative Libertaire
condamne le système judiciaire dans sa
globalité car, de plus en plus répressif, il
n’enferme dans des prisons surpeuplées que
les personnes provenant des classes
sociales les plus défavorisées alors qu’il
laisse systématiquement en liberté les
délinquants et criminels en col blanc.

 
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