Tract AL-CNT 47

Ouvrir les yeux et lever les poings, lutter efficacement, mettons le capitalisme à la retraite




Comme en 2003 le gouvernement nous
assène la même complainte affligeante
médiatique : la réforme des retraites est
nécessaire pour sauver le système par
répartition face à l’allongement de la
durée de la vie et aux déficits chronique
des caisses.

Le gouvernement exclut tous débats
sur la partie recettes des budgets sociaux
et tout recours à l’augmentation
des cotisations patronales ainsi qu’une
réelle taxation des revenus financiers
sous le prétexte fallacieux de préservation
de la compétitivité des entreprises
en ces temps de crises !

Une stratégie cynique :

En réalité l’Etat agit de manière purement
idéologique en préservant les
intérêts des groupes Financiers internationaux,
des actionnaires et du MEDEF
toujours en pointe dans la lutte
des classes : il fait en sorte que les
retraites des travailleurs s’amenuisent :

 afin de contraindre les salarié-e-s qui
en ont les moyens à épargner dans des
fonds de retraites complémentaire placés
sur les marchés financiers

 et que les salariés percevant des revenus
plus modestes prolongent leur
carrière de quelques années voire jusqu’à
ce que mort s’en suive (s’agissant
des métiers pénibles) pour réduire le
coût de leur pension.

Les salarié-s devront soit finir leurs
jours avec une retraite de misère soit
continuer à perdre leur vie à la gagner
jusqu’à pas d’âge : travailler
plus jusqu’à épuisement pour un
minimum vital : Des bonnes raisons
de lâcher ses poings !


Fondées sur des mensonges idéologiques constants :

D’un côté 7.7 milliards d’euros de
déficit pour l’assurance vieillesse en
2009. De l’autre 30 milliards d’euros
d’exonération de cotisations sociales
pour le patronat.

Et les salarié-e-s devraient pour permettre
ce hold-up se serrer la ceinture
et travailler plus dans des Etats que le
capitalisme financier rend toujours plus
sécuritaire pour se protéger de cette
incongruité pas citoyenne du tout !
Montée de l’extrême droite en Europe,
récupération de ces thèmes que Sarkosy
s’est empressé stratégiquement de
récupérer par clientélisme électorale,
racisme, xénophobie, insécurité sociale,
repli identitaire et individualisme
en sont les résultantes.

Pire encore : de toutes les richesses
produite en France (Produit Intérieur
Brut) les salarié-é-s récoltent aujourd’hui,
selon l’INSEE, 9.3 % de
moins qu’en 1983,. Ce sont donc de
120 à 170 milliards qui ont ripés du
travail vers le capital… autant qui va
aux actionnaires au détriments de nos
salaires et retraites pour les mal comprenants.

Des coups de pieds au cul qui
se perdent …

Ce hold-up tranquille est confirmé par
la Banque des règlement internationaux
qui affirme dans un article que « la
part des profits est inhabituellement
élevée à présent (et la part des salaires
inhabituellement basse). En fait,
l’amplitude de cette évolution et
l’éventail des pays concernés n’ont pas
de précédent dans les 45 dernières
années ».

D’après le FMI, dans les pays membres
du G7, la part des salaires dans le PIB a
baissée de 5.8 %entre 1983 et 2006.
D’après la commission européenne, au
sein de l’Europe, la part des salaires a
chuté de 8.6 % et en France de 9.3 %.
Dans le même temps, la part des dividendes
dans la valeur ajoutée passait de
3.5 % à 8.5 %, un quasi triplement. Et
si l’on triplait nos salaires ? tapons du
poing !

Licenciements massifs dans le privé,
non remplacement de fonctionnaires,
stagnation des salaires, flexibilité et
temps partiel ont contribué de façons
conjugué à la baisse de la part des revenus
du travail de 9.3 % dans le PIB.
S’y ajoute aussi tous les grignotages
des à cotés du salariat : l’augmentation
unilatérale des cotisations retraite et de
leur durée pour percevoir moins de
salaire différé et, en matière de santé :
à force de franchises médicales, de
déremboursements, de dépassements
d’honoraires qui comprend encore le
gruyère de la Sécurité Sociale ? idem
avec les Assedic.

Vive la crise :

la Finance européenne
obtient à nouveau 750 milliards
d’euros pour éponger ses placements
verreux et le FMI l’appuie via
l’exigence de plans de rigueur de concert
avec les agences de notation alibi :
trouver l’erreur !
Encore une réforme pour rien car
ces causes explicites du déficit des
budgets sociaux demeurent !
La Finance internationale se frotte
les mains.


L’impossible front commun :

23 mars, 1er mai, 27 mai : çà va durer longtemps ?

Les acquis sociaux subsistants après les contre réformes de 1993, 1995, 2003 et 2007 seront-ils maintenus dans le
contexte stratégique intersyndicale ?

La stratégie des temps forts des directions confédérales a fait long feu pour se convertir en temps morts en nuisant
même à l’avènement d’un mouvement social fort comme on l’espérait au printemps 2009 de concert avec la stratégie
gagnante de nos frères et soeurs antillais.

D’évidence les confédérations syndicales traditionnelles se sont encore laissées berner en voulant canaliser
l’exaspération sociale , volontairement ou par relai des appareils politiques alternatifs, mais toujours dans le refus
d’outrepasser la légitimité républicaine instituée. Elles accompagnent les calendriers et les stratégies politiques gouvernementales
sans vouloir exercer de dominance sur le terrain social.

Comme a l’accoutumé l’espoir et la véritable résistance viendra de notre volonté d’agir dans un front commun avec
tous ceux et celles qui dans les syndicats, organisation politiques, monde associatif, sans papiers, chômeurs, RSA et
rmistes, et avec tous les citoyens conscients de la destruction des acquis issus de la Résistance et de la Libération qui
refusent d’entériner une nouvelle défaite sur les retraites : La protection sociale nous appartient, défendons là,

Résistons ! Décidons tous ensemble d’occuper les centres de sécurité sociale !

Passer à l’action maintenant

Le hold-up sur le partage des richesses que nous produisons doit cesser : les patrons, les actionnaires et les banquiers
nous volent. Exigeons le juste partage des richesses en construisant ensemble avec les vraies forces de progrès, la
grève générale dans une logique radicalement inverse.

 Droit à la retraite à 55 ans pour toutes et tous, avec la totalité des droits quelle que soit la durée de cotisation…et
avec l’embauche correspondant aux emplois libérés ;

 Abolition de toutes les formes de capitalisation (fonds de pension, »plan d’épargne salariale volontaire »…)qui gangrènent
déjà le système actuel ;

 Égalisation et revalorisation des retraites ;

 Financement des retraites en annulant les exonérations et en augmentant les cotisations sociales du patronat : il faut
être « réaliste » et « faire des sacrifices », les actionnaires peuvent se serrer la ceinture, pas les salarié-e-s :

 Refus de la cogestion comme de l’étatisation des organismes sociaux (sécu, assurance-chômage, etc…) et réappropriation
par les assurés sociaux de leur gestion. Les administrateurs devant être élus, rendre compte de leur mandat et
être révocable par ceux qui les ont élus.

Notre avenir n’est pas à vendre, 5 bonnes raisons de lutter contre cette nouvelle "réforme" des retraites :

1/ Parce qu’elle parle de tout sauf de la redistribution des retraites

2/ Parce que le déficit annoncé est un mensonge

3/ Parce que derrière la réforme, ce sont les fonds de pensions qui guettent

4/ Parce qu’elle est aussi parfaitement idéologique

5/ Parce que le capitalisme n’est plus supportable

Ne perdons pas notre vie à la gagner ! Sous les pavés la plage !

Alternative libertaire, 148, rue Gérard-Duvergé, 47000 Agen

CNT, Lieu dit Boutique, Quartier Augreilh, 40500 St Sever

Tract AL CNT 47 Juin 2010
 
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