Mobilisation nationale du 2 avril

La santé malade de l’Etat et du Capital




L’appel et la liste des manifestations du 2 avril

Un an après la promulgation de la loi « Hôpital, patients, santé et territoire » (HPST,
dite loi Bachelot) et l’instauration des Agences Régionales de Santé (ARS), leurs effets
dévastateurs sur l’accès aux soins se vérifient. Les réformes successives du système de
santé renforcent le contrôle de l’État et organisent l’étranglement des services hospitaliers,
de la médecine du travail, de la médecine scolaire etc., ainsi que la précarisation des
travailleurs et travailleuses de la santé (recours aux CDD, stagnation des carrières...). Tout cela
au profit des groupes financiers et de leurs actionnaires, qui détiennent le marché des
cliniques, mutuelles et autres sous-traitants des services hospitaliers.

Mort programmée de l’Hôpital public

Déjà l’instauration en 2007 de la
T2A (« Tarification A l’Activité »)
avait été la première semonce.
Avec
des budgets d’établissements strictement
calculés en fonction du nombre
d’actes réalisés, ce sont les moins rentables
(urgences, iVG, chirurgie
lourde...) qui sont directement menacés.

Aujourd’hui les ARS, véritables
préfectures sanitaires, sont chargées
de liquider ce qui reste du service
public hospitalier.
Faisant appliquer
les orientations ministérielles qui
visent à appliquer aux services publics
les pratiques gestionnaires du privé,
elles ferment ou regroupent les services
les moins « rentables », provoquant
au passage des suppressions de
postes massives. Les chiffres sont édifiants
 : 4500 emplois de moins pour
l’AP-HP d’ici 2012 ! A lui seul le
CHU de Caen en a perdu 361 en
2010 ! La prétention de ce dispositif
à améliorer l’accès aux soins est
donc un leurre !

Une Sécurité Sociale asséchée et désorganisée

en plus de la coordination des services
de santé, les ARS intègrent une
partie des services de l’Assurance
Maladie (URCAM, CRAM,
CNAMtS), changement d’employeur
dont les agences ont d’ailleurs profité
pour saper le statut des salariés de ces
structures. C’est une véritable usine à
gaz qui se prépare, à l’image de la
fusion des ASSeDiC et de l’ANPe
dans Pôle-emploi. Quant aux lois successives
de financement de la sécurité
sociale, elles multiplient les déremboursements,
les forfaits et franchises,
favorisant le recours aux mutuelles
privées à des prix sélectifs.

Contre la casse des services publics !

Au gré des réformes imposées par les
capitalistes et les néo-libéraux se dessine
un système de soins régi par les
capitaux privés et les seules règles de
la rentabilité et de la prestation commerciale.
et la même logique est partout
à l’oeuvre, que ce soit à l’Hôpital,
à la Poste, dans l’éducation nationale
 : on sabote le service public par
des restructurations et des coupes budgétaires
pour que la population se
tourne vers un secteur privé subventionné
par l’état, puis on achève le
service public. Au passage, les classes
populaires, qui n’ont pas les
moyens de payer des mutuelles ou
des écoles privées, sont laissées sur
le carreau
, tandis que l’égalité dans
l’accès aux soins ou à l’éducation est
plus que jamais bafouée.
Face à cela, nous revendiquons non
pas une reprise en main par un état
vendu au capitalisme, mais une vraie
réappropriation des services
publics par celles et ceux qui les font
vivre (les travailleurs et les travailleuses)
et par celles et ceux qui en
bénéficient (l’ensemble de la population).

Dans la santé comme ailleurs,
organisons-nous contre la privatisation
et défendons une
vraie réappropriation
des services publics !

Tract la santé est malade de l’Etat et du Capital
 
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