Front social contre le fascisme, l’état et le capital




Les fascistes ont assassiné Clément Méric, syndicaliste, militant antifasciste et libertaire. Comment en est-on arrivé là ? Alors que l’état et les partis de gouvernement renvoient dos à dos l’extrême gauche et l’extrême droite, afin de ne pas remettre en cause le discours qu’ils nous servent depuis des années, la réalité est tout autre.

Les fascistes ont tué en plein cœur de Paris parce que ces derniers temps ils ont pu multiplier les agressions : tentative de meurtre sur un étudiant chilien à Toulouse, passages à tabac de personnes homosexuelles à Lille et Paris, agressions de militant-e-s à Lyon, ou encore passage à tabac d’une habitante d’Argenteuil parce qu’elle portait le niqab.
Les fascistes sont passés à l’acte parce que, depuis plus de 30 ans, le Front national diffuse impunément sa haine des immigré-e-s et divise travailleurs-ses français et immigré-e-s, faisant le jeu du patronat et de l’Etat.
Ils ont assassiné Clément parce que pendant 11 ans, voire davantage, la droite a appliqué des pans entiers du programme du Front national. Propageant la haine homophobe aux cotés des différentes groupes d’extrême droite, la droite n’a cessé depuis de prôner une logique de guerre des civilisations, libérant les pulsions de haine des réactionnaires.
Ils ont mis en œuvre leur idéologie mortifère parce que depuis des décennies le Parti socialiste ne cesse de marteler que le FN « pose les bonnes questions », qu’« on ne peut accueillir toute la misère du monde », ou encore que « les Rroms ne veulent pas s’intégrer »... tout en menant une politique d’austérité et de défense des profits capitalistes aussi impitoyable que celle de la droite.
En assassinant ainsi l’espérance, le PS a contribué à démoraliser les travailleurs et les travailleuses et à donner confiance à la réaction.
Face aux fascistes, il faut s’organiser pour les mettre hors d’état de nuire.
Face aux capitalistes, il faut s’unir pour détruire leur pouvoir et redistribuer les richesses produites par les travailleurs-ses.
Face à l’état, il faut prendre nos affaires en main et construire une alternative émancipatrice, autogestionnaire, féministe, antiraciste et écologiste.

C’est pourquoi Alternative libertaire propose :

De construire partout des collectifs antifascistes pour :
- informer largement sur le projet et les pratiques racistes et dictatoriales de l’extrême droite,
- faire fermer leurs locaux qui servent à organiser ses menées violentes et criminelles et à développer leur propagande raciste et homophobe,
- les empêcher de développer leur expression haineuse sur Internet et dans les zones rurales ainsi que dans les petites villes où la présence des organisations antifascistes est plus faible.

De préparer dès maintenant des luttes et de construire un véritable front social.
Cet automne, à nous de développer une confrontation sociale radicale dans les entreprises, les quartiers et la jeunesse scolarisée. C’est par la grève générale et le blocage de l’économie que nous pourrons faire échec à la destruction programmée des retraites, la réduction annoncée des droits des chômeurs et précaires, la fermeture continue des services publics ou encore les plans de licenciements sans fin. Il nous faut aussi lutter contre les projets d’aménagement inutile (ex : l’aéroport de Notre Dame des Landes) qui enrichissent une minorité (Vinci et les grandes enseignes de commerce) mais constituent un désastre pour l’immense majorité de la population.

Tout cela suppose aussi de refuser tout instrumentalisation de ces luttes à des fins électorales ou en vue d’asseoir l’hégémonie de partis institutionnels.
Les peuples brésiliens, grecs et turcs montrent l’exemple par leurs luttes, emboîtons leur le pas.

Libertaire, égalitaire, solidaire, une révolution reste à faire !

Front social contre le fascisme, l’état et le capital
 
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