[audio] Éric Hazan, fondateur des éditions La Fabrique, vient de disparaître. En 2013 Alternative libertaire publiait un long entretien critique entre lui, Guillaume Davranche et Jean-Yves Lesage autour du livre Premières mesures révolutionnaires.
Six ans après L’Insurrection qui vient, que nous avions modérément apprécié, les éditions La Fabrique publient Premières Mesures révolutionnaires, d’Éric Hazan et Kamo, un jeune militant. L’ambition est cette fois, partant de l’inéluctable insurrection à venir, d’assurer son irréversibilité et d’empêcher la dégénérescence bureaucratique de la révolution. À la lecture, bonne surprise : beaucoup d’idées convergentes avec celles d’AL [1], un (…) Suite »
La constitutionnalisation de l’IVG en France a été saluée partout dans le monde comme un vote « pionnier ». Et pourtant, elle est fruit d’un compromis politique qui ne garantit en rien les conditions d’accès à l’avortement ou les conditions dans lesquelles se déroule celui-ci. Un pis-aller pour les femmes et un refus de protéger toutes les autres personnes concernées par ce droit.
Le 4 mars, le Parlement réuni en Congrès à Versailles a approuvé le projet de loi constitutionnelle relatif à la liberté de recourir à l’avortement. Cette loi vient insérer dans l’article 34 de la Constitution un alinéa rédigé ainsi :« La loi détermine les conditions dans lesquelles s’exerce la liberté garantie à la femme d’avoir recours à une interruption volontaire de grossesse ». Le gouvernement a retenu la « liberté » du Sénat au « (…) Suite »
« Je lève la main façon salut hitlérien dans une vidéo, mais je ne suis pas nazi »… C’est juste de l’humour, affirmait le gérant de l’officine Les Arts enracinés au Puy-en-Velay. Comme Dieudonné, en 2012, faisant monter sur scène un homme déguisé en déporté pour remettre au négationniste Faurisson le « prix de l’infréquentabilité » il s’agissait d’humour ! Disons le clairement nous ne partageons pas tous les formes d’« humour » surtout quand elle révèle la véritable personnalité de son auteur.
Maxime Sanial est le numéro trois d’une liste, « Europe forteresse », très marginale dans le lot des prétendant-es aux sièges européens. Cette liste est portée par Pierre-Marie Bonneau, avocat au barreau de Toulouse, et si elle ne recueillera que quelques miettes de suffrages des nostalgiques de la France de Pétain, le gérant de cette librairie ponote ne peut plus se cacher derrière sa couverture d’un honorable commerce. Derrière l’avocat, (…) Suite »
Ce samedi soir 1er juin, pendant la fête des fanfares, fête populaire vieille de 30 ans à Montpellier, une dizaine d’individus du Bloc Montpelliérain, groupuscule neo-nazi local, masqués et encapuchonnés, ont arpenté les rues des quartiers des Beaux-Arts et de Boutonnet, ciblant des personnes à violenter en raison de leurs origines, leur confessions religieuses, leurs orientations sexuelles ou leurs engagements politiques.
Cette milice fasciste a encore laissé libre cours à sa haine : altercation avec des festivalier·es supposé·es de gauche ou racisé·es, agression violente dans le dos d’un syndicaliste, lancers de projectiles sur un stand tenu par des femmes voilées, téléphone cassé d’une passante qui filmait. Plus tôt dans la journée, c’est une personne transgenre et syndicaliste qui a été menacée, prise à partie et filmée par le même groupe au Parc Meric. (…) Suite »
On croit rêver, ils osent tout. Alors que l’écrasement sanglant de la Palestine se poursuit, le Premier ministre israélien a été invité à défendre sa politique à une heure de grande écoute, sur une chaîne du Groupe Bouygues.
Jeudi 30 mai, les chaînes TF1 et LCI, toutes deux propriétés du goupe Bouygues ont consacré trente minutes de leur JT de 20 heures à un « entretien exclusif » avec Benyamin Netanyahou, Premier ministre d’Israël contre lequel la Cour pénale internationale envisage de délivrer un mandat d’arrêt pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité. Cette invitation est une honte absolue. Darius Rochebin, le journaliste qui a mené l’interview, a (…) Suite »
La France porte une responsabilité historique dans la réalisation du projet d’État juif qui conduit à la Nakba : l’expulsion des Palestinien
nes de leurs terres. La classe politique française et la gauche, communistes compris, convergent alors dans un unanimisme sioniste toujours prégnant aujourd’hui.En 1942 a lieu la conférence de l’Hôtel Biltmore, à New York, où les représentants du mouvement sioniste international revendiquent la création d’un État juif. La priorité est alors de combattre le « Livre blanc » de 1939 qui limite l’immigration en Palestine à 15 000 personnes par an, seule concession des Britanniques à la révolte arabe de 1936-1939 [3]. Si l’Agence Juive, organisation sioniste créée en 1929 et alors dirigée par David Ben (…) Suite »