Canada : Common Cause retrousse ses manches




Les 16 et 17 août se tenait le IIe congrès de Common Cause, petite organisation communiste libertaire de l’Ontario.

Aux États-Unis et au Canada existe une organisation communiste libertaire, la Nefac qui regroupe à la fois des francophones et des anglophones. Mais d’autres structures sont apparues récemment, et ne se sont pas encore fédérées. Ainsi, dans la province anglophone de l’Ontario existe depuis un an Common Cause, qui a développé des sections à Toronto, Hamilton et Ottawa.

Dans un contexte de faiblesse du mouvement social, Common Cause a commencé par forger ses outils de propagande : un très bon site Internet (www.linchpin.ca), une brochure bi-mensuelle baptisée Linchpin goupille ») et tirée à 1.500 exemplaires, des réunions publiques régulières, des participations aux salons du livre libertaire de Montréal en mai et d’Hamilton en juin…

Mais une organisation révolutionnaire ne peut se contenter d’une activité de propagande. Il n’y a pas de mouvement social ? Il faut donc l’impulser ! Pas facile néanmoins dans le contexte anglo-saxon où les syndicats, puissants, sont aussi très modérés. Pour Common Cause l’investissement syndical est crucial, et ses militantes et militants s’impliquent dans les grands syndicats traditionnels, mais aussi dans la petite structure syndicaliste révolutionnaire que constituent les Industrial Workers of the World (IWW).

Contre le G8 de 2010 à Toronto

Au menu du congrès : aménagements des statuts, débats idéologiques (égalité, nationalisme, patriarcat…) ou stratégiques (syndicalisme, luttes indigènes ou « amérindiennes », relations aux autres organisations de la gauche radicale, libertaires ou non…). Les thèmes abordés sont souvent les mêmes qu’en France, à l’exception des luttes indigènes. Le principe d’une journée annuelle de formation politique a été adopté. Common Cause a également produit un bilan de son activité, qui compte tenu du contexte et de ses modestes forces, est loin d’être négligeable : manifestations contre les guerres d’Irak et d’Afghanistan, pour la libération de Mumia Abu-Jamal, mouvement étudiant à l’université de Toronto… À chaque fois, Common Cause était présente. Elle le sera encore pour l’opposition au G8 de 2010 à Huntsville (Ontario) et aux Jeux olympiques de Vancouver la même année.

Vincent (AL Paris-Sud), depuis Hamilton

 
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