Tract AL 1er Mai 2010

Dans les entreprises, les quartiers, les universités : Construire la grève générale contre la casse des retraites !




Alors que le monde du travail est traversé par des vagues de licenciements, de privatisations et de délocalisations, le gouvernement nous incite à nous « serrer la ceinture », notamment en remettant en cause nos retraites. Il est grand temps d’inverser la vapeur en engageant le combat avec le patronat et la droite.

Une attaque frontale contre les retraites par répartition

Que ce soit l’UMP, le PS ou les Verts, tous s’accordent pour dire que l’allongement de la durée de vie doit être suivi d’un allongement de la durée de cotisation aux retraites. Ils ne discutent que de la forme que doit prendre cet allongement. Or, qu’on choisisse d’allonger la durée de cotisation ou de retarder l’âge du départ, les conséquences seront les mêmes.
Beaucoup de salarié-e-s, en particulier les femmes, n’arrivent déjà pas à cotiser 40 ans et doivent partir tard ou avec une retraite incomplète. Ce système se généraliserait avec l’allongement de la durée de cotisation et à terme, seule une partie des salarié-e-s pourront compléter leur retraite avec des fonds de pension privés. L’allongement de la durée de cotisation constitue donc bel et bien une remise en cause du système par répartition.

Relevons la tête

Pourtant, d’autres solutions sont possibles. Il y a aujourd’hui bien plus de richesses qu’au moment de la création des retraites en 1947. Le vrai problème qu’aucun politicard n’aborde, c’est la répartition de ces richesses. On pourrait très bien aujourd’hui réduire le temps de travail, réduire la durée de cotisation et augmenter les salaires et les retraites.

Mais pour cela, il faut s’attaquer aux revenus du capital.

Le patronat et le gouvernement n’hésitent pas, eux, à s’attaquer aux revenus du travail. Alors qu’ils sont pleinement responsables de la crise, ils font le choix de la faire payer aux classes populaires. La situation est déjà très difficile pour les travailleuses et les travailleurs : les licenciements, les restructurations multiples dans le public comme dans le privé, l’augmentation de la précarité causent une souffrance au travail de plus en plus grande. Pourtant, ça n’empêche pas patronat et gouvernement d’exiger que nous bossions plus longtemps pour eux. La situation est la même partout dans le monde. En Grèce, ils n’hésitent plus à diminuer les retraites et les salaires et à virer des fonctionnaires. C’est ce qui nous attend si nous ne relevons pas la tête pour dire stop, pour faire cracher le capital, pour imposer une autre répartition des richesses et une autre organisation de la société.

Notre arme, c’est la grève

Partout dans le pays, des collectifs contre la réforme des retraites s’organisent,
à l’image des collectifs contre la constitution européenne en 2005 ou des collectifs contre la privatisation de la Poste à l’automne dernier. Ces collectifs sont utiles pour mobiliser dans les quartiers et mener la bataille idéologique. Mais pour faire reculer le gouvernement, la construction d’une grève interprofessionnelle reconductible sera incontournable.

Cela peut sembler un peu illusoire. Ca ne l’est pas. Les seules véritables illusions, c’est de s’imaginer que les directions syndicales appelleront à la grève générale, que le PS va s’engager dans la bataille ou que le projet de loi qui sortira en juillet prochain sera allégé par rapport aux annonces actuelles. C’est bel et bien à nous de construire ce mouvement dans les entreprises, en regroupant dès maintenant les syndicalistes prêts à se battre contre la réforme et en mettant largement en débat la question de la grève générale, entre organisations syndicales et avec tous les salarié-e-s.

Une victoire d’ampleur changerait complètement la donne après la série de défaites que nous avons encaissées ces dernières années. Si nous gagnons, cela montrerait que l’action collective a un sens, que la redistribution des richesses est possible, qu’il ne faut pas se résigner.

Tract AL premier mai 2010
 
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