Octobre 2011

Des profs à peine formé.e.s dans des lycées en carton !




De rentrée scolaire en rentrée scolaire, les suppressions de postes d’enseignant-es et les réductions de
moyens dans l’Education nationale entraînent une dégradation des conditions d’études. Début octobre,
plusieurs lycées ont été bloqués à travers la France et ils montrent bien que face aux projets du gouvernement,
il n’y a qu’une seule solution : résister et s’organiser !

Comme les profs ne sont pas remplacés,
les classes sont de plus en
plus nombreuses, des options disparaissent
ou sont regroupées
n’importe comment, des classes
mixtes L et ES sont créées et des
cours en demi-groupe sont supprimés,
en “général” comme dans
les lycées professionnels. On se retrouve
souvent à plus de 35 par classe
avec des profs à peine formés.

La
grosse blague du gouvernement,
c’est de nous faire croire qu’il veut
“privilégier la qualité à la quantité”,
c’est-à-dire qu’il pense nous faire
avaler qu’avec moins de profs et
plus d’élèves, on peut arriver à travailler
dans de meilleures conditions.
Mais supprimer des profs et
des personnels de vie scolaire, ça
revient directement à saboter le
fonctionnement du lycée.

En plus, les profs qui sont maintenant
envoyés dans le secondaire
sont des profs moins bien formés

(là encore, pour faire des économies),
de plus en plus embauchés
sur des postes précaires. Comment
peut-on imaginer qu’on peut s’en
sortir comme ça ?

Contre la sélection sociale

Les idées du gouvernement sont
donc bien claires : il préfère filer
de l’argent aux patrons
et aux banques qu’aux
lycées et aux écoles.
Le but des politiques
libérales, c’est de renforcer
le décalage entre les lycées :
d’un
côté, les lycées bourgeois avec des
options rares et des profs d’élite ; de
l’autre côté, des lycées en carton,
pour les enfants d’ouvriers et d’employés,
avec des classes surchargées
et des profs à peine formés.

Tout ça renforce donc la sélection
sociale, c’est-à-dire la séparation
entre ceux qui pourront s’en sortir
grâce à l’argent de leurs parents
(dans des lycées privés, avec des
cours à domicile) et ceux qui devront
se débrouiller dans des lycées
de plus en plus pourris.

Quand on
rajoute à ça le projet de réduire les
vacances d’été, on comprend qu’il y
a vraiment de quoi se révolter ! Car
ce qui explique cette volonté de réduire
les vacances, c’est l’objectif de
faire des semaines de cours plus
courtes afin d’avoir besoin de moins
de profs. Tous les choix sont donc
faits dans une logique budgétaire,
sans se préoccuper des principaux
intéressés : les lycéens et les
lycéennes.


Résistance

Face à cela, il faut réclamer des
moyens pour les écoles et les
lycées, pas pour les patrons et pour
les banquiers !
Il faut s’organiser en
prenant des décisions ensemble. La
meilleure façon, c’est de faire des
assemblées générales dans chaque
lycée, où l’on se rassemble et discute
pour trouver les moyens de se
faire entendre collectivement, sans
laisser une poignée de petits chefs
s’imposer comme les leaders du
mouvement.

Si on ne veut pas de
cette société, il faut se bouger et
agir !

Clash (octobre 2011)
A télécharger
 
☰ Accès rapide
Retour en haut