Tract AL

En Grèce comme en France, le changement ne viendra pas des urnes




Une nouvelle fois, l’expérience vécue par le peuple grec démontre l’impasse des illusions électorales. À nos
yeux, Syriza n’a pas « trahi ». Il a simplement joué le rôle habituel d’un parti réformiste. Pour rompre avec
l’austérité en Europe il faudra une révolution. C’est dans les luttes que nous la préparons.

Tsipras a donc capitulé, malgré un
référendum à 61% contre la signature
du nouveau tour de vis austéritaire
exigé par l’Europe des banques. le
peuple grec va payer encore plus cher
les intérêts des dettes de ses propres
capitalistes.

Tsipras et son parti Syriza ont cru
pouvoir négocier un « compromis
honorable » avec les technocrates
européens. Mais dans le capitalisme
mondialisé d’aujourd’hui il n’y a plus
aucune place pour un tel compromis.
les grands patrons et les politiciens,
de droite comme de gauche à leur service
ont mis en place une concurrence
généralisée entre les salarié-e-s
de tous les pays. Cela afin de tirer les
acquis de tous les travailleur-se-s vers
le bas, afin de retrouver leurs profits.

Il ne reste qu’une issue aux travailleurs
de la zone euro : le soutien aux
luttes des travailleurs surexploités
dans leurs pays et la révolution
sociale en Europe.


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Et pour mener campagne, retrouvez également l’affiche Al « les élus ne représentent qu’eux même ! ».


L’illusion nationaliste

Dans les rangs de la gauche réformiste
en France, une nouvelle illusion
voit le jour : le retour au franc, solution
magique. Comme si le premier plan
d’austérité en France n’avait pas été
mis en place par Raymond Barre au
milieu des années 1970 ! Comme si
offrir à nos patrons un levier monétaire
« national » changerait leur
volonté de nous aligner sur les
salaires chinois !

En euro ou en franc,
la question est de savoir si le salaire
permet de tenir jusqu’à la fin du mois.

Sortir de l’euro sans sortir du capitalisme
ne mène à rien. Bien sûr, dans
le cadre d’une révolution sociale,
l’euro tel qu’il est disparaîtra, et avec
lui l’ensemble des institutions bourgeoises.
Ce sera une des conséquences
du changement ; mais en
faire un objectif majeur détourne
encore les travailleurs-ses de la tâche
essentielle.

Ajoutons que cette nouvelle
illusion s’accompagne parfois de
mains tendues au FN et le tour de
magie devient un guignol tragique...

Des luttes à la révolution

À l’heure où les mobilisations
locales se multiplient, il est temps de
retrouver le chemin de la convergence
vers la généralisation des grèves.

Dans
cette perspective, l’ensemble des organisations
syndicales et des associations
de lutte portent la responsabilité
de tout faire pour fédérer sur des
objectifs simples mais forts.

Les militantes
et militants d’Alternative libertaire
n’ont, pas plus que les autres, la
science infuse pour définir les priorités
et le calendrier mais ils et elles ont une
méthode à proposer : l’assemblée
générale, dans l’entreprise, dans les quartiers,
dans les villes, puis la construction
d’un réseau d’AG à l’échelle du
pays, cherchant le lien avec les forces
sociales combatives des autres pays
européens.

Notons de ce point de vue
que la Confédération européenne des
syndicats (CES), qui vient de tenir son
congrès à Paris, n’est d’aucune utilité…
Car c’est dans le feu des luttes
pour l’emploi, pour le salaire, pour la
protection sociale, contre le racisme,
pour l’accueil des étrangers, pour l’urgence
écologique contre la farce qui
se prépare à la COP 21 que les
hommes et les femmes de ce pays
trouveront le chemin de la rupture
avec le capitalisme.

Dans cette perspective, la simple
journée d’action trimestrielle ritualisée
n’est évidemment pas adaptée
aux enjeux. Nous devons frapper plus
fort !

 
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