Fête d’AL 2004 : De la sueur et de la bonne humeur




La Flèche d’Or Café, à Paris, accueillait cette année encore la fête nationale d’Alternative libertaire. Un événement politique mais surtout une bonne soirée de détente en musique, dont les bénéfices servent à financer les divers projets d’AL.

Après l’annulation de l’édition 2003 à cause de la police (fermeture administrative), la 3e fête de soutien à AL à la Flèche d’Or a été une bonne réussite, avec quelque 700 entrées, et une chaude ambiance. Après une intense campagne de collage au cours de laquelle militant(e)s et sympathisant(e)s d’AL ont couvert la capitale d’un millier d’affiches - au passage, encore merci à Jano et aux Humanoïdes associés qui nous ont gracieusement prêté Kebra pour les illustrer - tout le monde s’est retrouvé le matin du 1er mai place des Fêtes (Paris XIXe) pour la traditionnelle manifestation rouge et noire.

Une manifestation axée cette année sur la défense de la Sécurité sociale et de l’Europe des luttes, et à laquelle ont participé la CNT, la FA, AL, No Pasaran, l’OLS ainsi que l’Union pacifiste et Act Up. Ajoutons que quelques militant(e)s d’AL de province avaient eu la sympathique idée de se joindre à nous, que ce soient des "habitués" de la fête d’AL (Orléans, Brest) ou des camarades issus d’implantations récentes (Strasbourg, Aurillac, Le Puy...).

À 17h30, ouverture des portes, et projection de Contrôle ouvrier, un petit film de 25 min sur l’usine Bruckman de Buenos Aires, suivi d’un débat sur l’autogestion argentine. Organisé un peu tardivement, ce débat n’a pas pu figurer sur les programmes et sur les affiches... du coup seule une centaine de personnes étaient présentes dans la salle, dont 40 qui suivaient effectivement le débat.

Concert mouvementé

Mais la meilleure partie de la fête, comme souvent, c’est le concert, que les punks orléanais de Brigitte Bop ont démarré sur les chapeaux de roue. Il faut d’ailleurs remercier Ab Fab, qui a retransmis l’intégralité de la soirée en direct à la radio sur VGLP tandis que, dans la salle, pour reprendre les mots de Bastos, de Brigitte Bop, « il y a du VIP au mètre carré » : Marsu de Crash Disques, Karim de Ludwig von 88, le photographe Bibi Konstroy ainsi que des membres de Zampano, de Sens Interdit ou de Jackie Shane & the Bavarian’s (encore des Orléanais). Le set s’est terminé sur un medley de Ludwig von 88-Clash (de Lapinbilly s’en va-t-en guerre à White Riot), c’était au poil. Les premiers rangs n’ont pas cessé de pogoter, ça a même slamé un brin, et la frénésie aura été à son comble sur Anarchy in eul Berry.

Le temps que notre camarade Clément Garnier fasse une petite allocution au cours de laquelle il n’aura pas manqué de saluer les travailleur(se)s de STM Rennes en lutte, ainsi que les syndicalistes guadeloupéen(ne)s en butte à la répression - suscitant quelques ovations -, et le show reprenait ses droits.

Ce fut alors la montée en scène de Flor del Fango, un groupe plutôt hispanisant formé de rockers passés par Parabellum, la Mano Negra, les Chihuahua et autres Frères Misères. Une belle prestation, chaleureuse et dans la bonne humeur alors que, pour des raisons logistiques, la Flor avait dû faire ses balances live - ce qui en a bouché un coin à quelques-uns.

Pour finir, les Travailleurs de la Nuit nous avaient fait le plaisir de venir jouer, cependant, cinq minutes avant de monter sur scène, la chanteuse des Travailleurs s’est fait embarquer par les flics qui patrouillaient aux alentours de la Flèche d’Or, pour un motif futile... Tellement futile qu’elle fut relâchée rapidement et qu’elle a pu revenir au pas de course pour le show !

Il faut ajouter que les sets de Brigitte Bop et des Travailleurs de la Nuit ont été agrémentés par la projection, au-dessus de la scène, d’un ciné-tract réalisé par un camarade d’AL Paris-Est, sur le contre-G8 d’Evian, avec notamment les images des affrontements autour du meeting du PS. Riffs de guitare sur les charges de keufs, ces quelques images auront rappelé de bons souvenirs à une partie du public !

Rocky Balboa (AL Paris-Sud)

 
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