AL Poste & Com n°2 (janvier 2007) : Généraliser la grève perlée, radicaliser la lutte !




Le temps des reculs, des divisions entre fonctionnaires contractuels semble passé au grand dam de nos petits chefs et patrons de la poste !
Depuis le 16 octobre dernier, les travailleurs-euses des brigades de nuit montrent l’exemple : dans la durée et dans l’unité, près d’un centre de tri sur deux est touché par des grèves perlées. Les revendications sont légitimes : obtenir une indemnité horaire de 3 euros contre 1,22 actuellement, supprimer les régimes de travail atypiques et éreintants…

La grève démarrée en région parisienne s’est progressivement étendue aux autres régions. Depuis le 4 décembre dernier, la fédération Sud-PTT a lancé un préavis de grève national reconductible et illimité pour toutes les nuits du vendredi et les contractuels. FO soutient le mouvement. La Cgt, malgré l’implication de nombre de ses militant-e-s dans les grèves des CTC, se refuse à tout mouvement national, arguant « qu’il faut mener une lutte d’ensemble ».

Pourtant le mouvement est bien là ! Le rôle d’un syndicat devrait être d’appuyer l’action des travailleurs-euses, de la développer en la popularisant et en faisant la jonction entre les différentes revendications des différents services !

Nous savons que les patrons de la poste ont programmé la suppression de 10 000 emplois dans les CTC sur les 3 prochaines années et de plus de 30 000 facteurs-trices, dans le cadre de la libéralisation du service postal, pour être « compétitifs » !

Gagner sur nos revendications catégorielles, ce serait d’abord une victoire, une dignité retrouvée, une confiance dans l’action collective, et autant ça de pris pour construire une riposte d’ensemble avec un rapport de force qui nous sera plus favorable.

Aujourd’hui, dans les brigades de nuit, les titulaires font grève chaque semaine dans la nuit du vendredi au samedi et les contractuels 1 heure par nuit. Cette forme d’action permet à tous-tes quelque soit le statut d’y participer. Elle favorise l’auto-organisation chez les contractuels (ils/elles choisissent le moment de l’heure de grève, et peuvent en profiter pour se réunir).

Nous gagnerons que ce que nous saurons prendre !

Depuis des années nous encaissons flexibilisation et précarisation des contrats de travail sur fond de destruction du service public postal pour le plus grand bonheur des patrons actuels de la Poste. Tandis que les autres entreprises du secteur piaffent d’impatience en attendant la libéralisation totale du service postal qui mettra en concurrence tous les salariés. Sans parler des salaires…

Généraliser la grève perlée, radicaliser la lutte !
AL Poste & Com. n°2

Dans les CTC touchés par les grèves tournantes, poursuivons l’action, généralisons-la à l’ensemble des CTC, mettons en place des coordinations de grévistes pour contrôler les rythmes et revendications de notre mouvement.

Réunissons-nous en assemblées générales, titulaires et contractuels, pour débattre des moyens et revendications qui permettraient de favoriser l’entrée dans la lutte des autres agents de la Poste, en popularisant nos méthodes de lutte (grève perlée, auto-organisation), exigeons que toutes les fédérations syndicales soutiennent les grèves des salariés (c’est bien le minimum) !

Rien à attendre des Présidentielles de 2007 : Le changement s’imposera par nos luttes !

La véritable démocratie, c’est celle que nous vivons dans les assemblées générales quand tout un chacun peut donner son avis et décider de ce qui le concerne, en mandatant d’autres salariés comme lui/elle, pour qu’il/elle représente ce qui a été décidé collectivement, sous peine d’être révoqué-e !

Par notre action, bousculons le calendrier bien rôdé des différents candidats qui nous promettent monts et merveilles. Faisons entendre une autre voix que celle des patrons, des politiciens et journaleux à leur solde, directement sur nos lieux de travail et dans la rue.

Quelque soit le ou la présidente sorti-e des urnes le 6 mai prochain, il nous faut à la Poste comme ailleurs, construire dès à présent dans les luttes et les organisations syndicales, une riposte des travailleur-euses et de la jeunesse fondée sur leurs revendications et leur obtention par la mobilisation collective et l’action directe.

Le 19 janvier, tous et toutes à Paris devant le siège de la Poste !
14h, 44 bd de Vaugirard 75014 Paris (M° Montparnasse)

 
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