Mai 2003

Grève générale de l’éducation !




Les ministres Ferry et Darcos veulent détruire le service public d’éducation. En précarisant, en licenciant les pions et les emplois-jeunes, en divisant les personnels sous de multiples statuts, Ferry va casser l’Éducation nationale.

Les établissements vont de moins en moins bien fonctionner. Et si les bahuts des quartiers riches vont continuer à s’en tirer (prestige et électorat oblige !), ceux des quartiers et banlieues populaires vont cruellement en souffrir.

Ils veulent briser l’éducation !

La casse du service public s’inscrit dans la véritable guerre aux pauvres que mène le gouvernement Raffarin, fidèle allié des patrons du Medef. Tout comme la casse des Retraites. Face à ces attaques sans précédents, les profs, les pions, les personnels de service, administratifs, ouvriers, d’orientation, les psy de l’éducation nationale sont en grève. Depuis plusieurs mois, ils battent le pavé partout dans l’Hexagone : « Dans tous les quartiers, dans toutes les régions, c’est la grève dans l’éducation » est leur slogan. C’est une vraie grève générale qui se développe dans l’éducation !

Les lycéen(e)s sont concerné(e)s

Et cette grève générale, les lycéen(e)s doivent la rejoindre (comme les étudiant(e)s d’ailleurs !).
 Parce que en supprimant les pions, le ministre Ferry supprime la possibilité pour de nombreux jeunes issus des classes populaires de financer des études supérieures : Pour les riches, la fac. Pour les pauvres, le McDo, l’usine ou le chômage.
 Parce que le gouvernement menace de fliquer les jeunes jusque sur leurs lieux d’études : le ministre Darcos (sous-fifre de Ferry) a déclaré vouloir installer des commissariats dans les collèges et lycées (comme ça se fait déjà en Grande-Bretagne).
 Parce que l’éducation les concerne en priorité : en cassant l’Éducation nationale, Ferry casse les formations des jeunes pour mieux les soumettre aux désirs du patronat.

En clair, il faut faire de la jeunesse de la chair à patron docile et bien dressée. Chômage, exploitation, précarité, cet avenir là on n’en veut pas ! Les lycéen(e)s sont concerné(e)s par les réformes de l’éducation nationale.

Il est temps d’organiser des assemblées générales dans les lycées pour voter la grève et décider des revendications, de faire des tours des bahuts pour propager et organiser la grève... en un mot, lutter !

Vers une école émancipée...

Le temps d’une grève est un temps de rupture important et fort avec les habitudes. C’est la démocratie bâtie sur d’autres rapports sociaux, sur l’égalité et la solidarité qui s’y exprime. La hiérarchie et l’autoritarisme sont battus en brèche et toutes et tous ont droit à la parole.

Révolutionnaires et libertaires, nous pensons qu’une grève générale de tout les secteurs doit être de transformation sociale, poser la question de changer la société. Une grève générale dans l’éducation peut poser la question d’une autre école (de la maternelle à l’université), d’une école émancipée des autoritarismes et des prétentions du patronat sur l’éducation... une école qui nous appartienne à toutes et tous, libre et autogérée.

Grève générale dans l’Education
 
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