politique

« Le Progrès social » : le pari d’un nouveau journal quotidien




Le 9 mars, ce n’est pas qu’une date importante pour riposter à la menace du projet El Khomri. C’est aussi la sortie d’un tout nouveau quotidien d’information, de lutte et de classe, et de lutte de classe : Le Progrès social.

« Lancer un nouveau quotidien national en support papier, c’est un pari un peu fou », disent ses initiateurs.

Le noyau dur de la rédaction publiait jusqu’ici Les Cahiers d’Alter, bimensuel de décryptage de l’actualité juridique, économique et sociale, lié à l’Union syndicale Solidaires et, plus particulièrement, à Solidaires Industries.

Ils et elles ont décidé de passer au rythme quotidien, en ne se limitant pas à l’identité Solidaires, et en réunissant une base d’abonné.e.s suffisamment solide pour tenir la durée. Un appel à souscription a été lancé, sur une plate-forme de crowdfunding.

Le Progrès social s’appuie sur une équipe de 31 personnes, qui débiteront 4 pages par jour du lundi au vendredi, et 8 pages le samedi.

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Le premier édito

Lancer un nouveau quotidien national en support papier, c’est un pari un peu fou. ça l’est encore plus quand il s’agit d’une initiative d’actrices et d’acteurs du progrès social : militants associatifs, syndicaux, de l’éducation populaire, d’organisations politiques, humanistes, citoyennes, etc.

Un quotidien d’information et d’opinion entièrement financé par les abonnements et sans aucune publicité, telle est notre conception d’un journal indépendant et engagé, mais sans dogmatisme. Qu’il s’agisse du fonctionnement - prises de décisions collectives, égalité salariale – ou de la ligne éditoriale – (re)donner la parole à celles et ceux qui s’impliquent dans la vie citoyenne, ce journal se voit comme un outil pour participer à la construction du progrès social et dépasser les clivages. Pour cette raison, ce billet quotidien sera ouvert au mouvement social, en privilégiant une parole libre et tournante. Fernand Pelloutier, premier secrétaire de la Fédération des Bourses du travail en 1892, considérait sa fameuse expression « instruire pour se révolter » comme « l’art de se cultiver et de cultiver suffisamment les autres pour que les hommes puissent se gouverner et jouir eux-mêmes » : c’est là tout le sens de bâtir un projet d’émancipation individuelle, collective et laïque en refusant le fatalisme ambiant.

Du mardi au vendredi, le Progrès Social prendra la forme d’un 4 pages avec une information hiérarchisée, critique et riche. En faisant le choix du papier, à l’heure où le « tout numérique » s’érige en finalité absolue, nous réaffirmons que le journalisme ne peut s’exonérer de ce support.

Chaque samedi, un supplément de 4 pages fera la place à des thèmes aux couleurs des jours heureux : international, droit du travail, éducation populaire, économie, sports, musique, cinéma, littérature, sorties, sciences, antifascisme, commerce équitable... autant de sujets animés par une équipe d’une trentaine de contributeurs supplémentaires.

Il n’y aura pas de surprise : pour que vive Le Progrès Social, il faudra à la fois des abonnements en nombre mais aussi qu’il devienne un véritable outil de réflexion et d’action. Nous ferons tout pour que ce soit le cas !

 
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