Ecologie

Le gouvernement PS-EELV cogne sur les zadistes et leurs soutiens




Alternative libertaire soutient les inculpé-e-s du collectif parisien de soutien à la lutte contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes.

Comme nous l’avions déjà fait au lendemain des violentes expulsions d’octobre 2012 Alternative libertaire dénonce de nouveau la répression quasi militaire qui s’abat sur les opposant-es au projet d’aéroport, aux prises depuis des mois avec un quadrillage policier permanent (contrôles, survol d’hélicoptères, blocage des routes…), véritable harcèlement auquel s’ajoutent des exactions violentes durant les expulsions comme en avril.

Mais la répression concerne aussi l’ensemble du mouvement de solidarité envers les opposant-es à l’aéroport. Plusieurs actions décentralisées menées par les collectifs locaux de soutien (plus d’une centaine à travers la France depuis fin 2012) ont également donné lieu soit à des violences policières exacerbées (manifestation du square Mercoeur à Nantes), soit à des arrestations multiples puis à poursuites scandaleuses compte tenu des faits reprochés.

C’est le cas des condamnations qui pèsent sur les militant-e-s de la région parisienne : arrestations et contrôles de soixante-dix-sept simples manifestant-e-s le 1er novembre 2012 ; garde à vue, procès et condamnations (travaux d’intérêt général, amendes, notifications au casier judiciaire) de deux militants suite à une action en novembre ; garde à vue prolongée au SIT (service d’investigation transversale) pour deux militants lors d’une action aux Halles en janvier, avec perquisition au domicile, demandes de prélèvements biologiques, de relevés signalétiques ; mise en garde à vue d’une mineure parmi les quinze arrêté-es d’un pique-nique dans le jardin de François Pinault (actionnaire du groupe Vinci), et dont les procès se tiendront les 29 mai au TGI de Paris et 3 juin au TGI de Versailles.

Alternative libertaire dénonce une surenchère répressive liée tant aux nouvelles pratiques policières qui sévissent dans les grandes villes, et surtout à Paris (ou les exemples de 70 heures de garde-à-vue pour des graffitis ne sont pas rares), qu’à la criminalisation de l’action militante.

Et parce que cette répression s’accompagne d’autres exemples de censure politique et médiatique à l’encontre des opposant-es au projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, elle ne fait que nous confirmer l’attitude protectrice de l’Etat envers les intérêts de Vinci, au mépris d’autres exigences, écologiques comme démocratiques. C’est pourquoi nous tenons l’action des inculpé-es pour légitime et les assurons de notre soutien.

Alternative libertaire, le 26 mai 2013

 
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