Noisy-le-Sec : Les municipaux ne se laissent pas faire




Depuis fin février, les agentes et agents de la ville de Noisy-le-Sec (93) sont en lutte contre l’austérité mise en place par le maire sur leur dos.

Le mardi 28 février 2017, plus de 150 agents et agentes grévistes se sont retrouvé.es à l’appel de la CGT devant la mairie de Noisy-le-Sec pour dénoncer la suppression d’acquis sociaux par le maire de la ville Laurent Rivoire. Ce dernier se congratule régulièrement dans le journal local de ne pas augmenter les impôts des Noiséens et Noiséennes, sans leur préciser que les économies sont faites sur le dos des employé.es de la commune.

Ainsi, il souhaite supprimer la journée supplémentaire de congé accordée aux femmes depuis 1968 sur la ville au motif délirant que ce n’est pas égalitaire vis à vis des hommes. Il est vrai que les femmes ont déjà tellement d’avantages au travail que cette spécificité devait lui sembler aberrante. La seconde suppression porte sur les « congés retraite » qui permettent aux employés territoriaux de bénéficier de jours de congé supplémentaires tout au long de leur carrière et de les cumuler pour partir à la retraite quelques semaines plus tôt. Sur ce point le maire a été clair, il ne veut pas payer les gens à rester chez eux. Non mais c’est vrai quoi, un petit effort, quand on a travaillé un peu plus de quarante ans dans le service public, on ne va pas chipoter pour deux ou trois mois. Ah ces fonctionnaires, quelle bande de fainéants !

Et pour finir en beauté, l’arrêt du versement de la prime d’installation pour les agents qui deviennent fonctionnaires au bout de leur année de stagiairisation. Là encore l’argument avancé pour justifier cette mesure apparaît déconnecté de la réalité des salarié.es.

Pour le maire et son équipe, la plupart des employé.es qui pourraient bénéficier de cette prime sont déjà installé.es à Noisy-le-Sec ou en région parisienne donc ils n’ont plus besoin de cet argent. Peu importe que le point d’indice salarial des fonctionnaires soit gelé depuis 2010 alors que le coût de la vie lui, ne cesse d’augmenter.

Tentative d’intimidation

Après un premier comité technique paritaire (CTP) durant lequel les représentants syndicaux ont voté contre ces attaques directes envers les agents, un nouveau CTP a eu lieu le jeudi 9 mars, accompagné par un nouveau mouvement de grève. Agacé.es par le mépris dont fait preuve l’équipe municipale à leur égard, les grévistes qui attendaient devant la mairie ont décidé de s’inviter au CTP pour demander des explications. Après une tentative d’intimidation de quelques élus qui ont fait les gros yeux, haussé le ton et tenté de garder la porte fermée, les agents et agentes territoriaux sont entré.es dans la salle pour faire part de leur colère.

Après un vote déclenché à l’arrache par le maire, ce dernier s’est enfui de la pièce la tête dans les épaules sous les huées des grévistes. Dans la foulée, la CGT a rédigé et distribué un tract appelant à un rassemblement commun entre les territoriaux et la population noiséenne lors du prochain conseil municipal, prévu le jeudi 23 mars, pour protester ensemble contre cette gestion au rabais du service public.

Greg (AL 93 centre)

 
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