Pour qu’ils et elles puissent grandir et vivre ici...




Le Réseau Education Sans frontières (RESF) a été créé en 2004 par des citoyens d’opinions et
de convictions très diverses (enseignants, parents d’élèves, soutiens) et par des organisations syndicales et
associatives, en réaction à des situations insupportables :

 lycéens scolarisés depuis plusieurs années menacés d’expulsion dès leurs 18 ans ;
 familles dont les enfants sont scolarisés, enfermées en centre de rétention pour être expulsées.

De très nombreux collectifs se sont alors constitués pour aider à la régularisation de ces personnes qui sont
des voisins, des amis, les parents des copains de nos enfants.

En 2012, un président de la République sera élu, puis des députés.

Nous, membres de RESF, continuerons à :

 défendre et à soutenir les jeunes majeurs scolarisés
et les parents d’enfants scolarisés ;
 dénoncer le démantèlement des familles, la destruction
de l’avenir des jeunes scolarisés, à l’enfermement
d’enfants, de jeunes et de familles ;
 nous battre contre toute politique du chiffre et les
souffrances infligées à tant de personnes ;
 faire savoir que derrière chaque numéro de dossier,
il y a une histoire de femmes et d’hommes qui
souhaitent seulement un avenir meilleur ;
 refuser une politique qui remet en cause les droits
fondamentaux, accentue des logiques de repli et de
défiance, aggrave les discriminations et renie les
principes républicains au profit d’une véritable
xénophobie d’Etat.

Nous attendons des candidats à ces élections des engagements clairs,
pour en finir avec la politique actuelle sur l‘immigration.


Sans attendre la mise en chantier d’une nouvelle législation, il est indispensable que :

 tout enfant puisse suivre une scolarité, ce qui
implique la régularisation de sa famille ;
 tout jeune scolarisé en France puisse poursuivre
ses études et sa formation avec le droit de travailler,
s’installer et vivre ici ;
 les interpellations arbitraires et l’enfermement
des personnes cessent, les OQTF (Obligation de Quitter
le Territoire Français) en cours et les objectifs chiffrés
en matière d’immigration soient annulés ;
 l’accès aux droits fondamentaux (vivre en
famille, se soigner, travailler, se loger...) soit assuré ;
 toute référence à un lien supposé entre
« immigration » et « identité nationale » disparaisse de
l‘intitulé de tout ministère.

Nous exigeons surtout que la loi change :

Le droit d’asile doit redevenir un droit fondamental dans les faits :

 la liste des pays dits « sûrs » doit être supprimée.
 Les demandes d’asile doivent être étudiées avec
humanité et objectivité plutôt qu’avec une suspicion
systématique et une demande de preuves souvent
impossibles à fournir.
 Les demandeurs doivent pouvoir travailler.

Nous exigeons la refonte complète du Code de l’Entrée et du Séjour des Etrangers en France
et l’abrogation des législations d’exception dans les départements d’Outre-Mer avec pour objectif
de mettre en oeuvre une loi claire :

 qui mette fin à l’arbitraire préfectoral et
remplace l’empilement des lois, textes et circulaires
et conduise à la délivrance d’un titre unique de séjour ;
 qui tienne compte du facteur humain et de
l’histoire des migrations et accepte la mobilité des
hommes comme naturelle ;
 qui se fonde sur les meilleurs aspects de la
jurisprudence de la Cour Européenne des Droits de
l’Homme, la Convention internationale des Droits de
l’Enfant, la Convention Internationale de protection
des droits des migrants et de leur famille.

Il ne doit plus y avoir en France de citoyens,
français ou étranger, sans accès aux droits !

Adresse RESF Janvier 2012
 
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