Antifascisme : Etat des lieux : Réactifs et sans concession




Suite aux mobilisations qui ont suivi la mort de notre camarade Clément, et la remise sur le devant de la scène de l’antifascisme par les médias, une certaine dynamique a ré-émergé.

Grâce notamment aux groupes antifascistes radicaux comme l’Action antifasciste Paris-Banlieue qui a réussi à organiser des manifestations qui ont réuni plus de 7000 personnes, notamment le 23 juin dernier, des réunions unitaires avaient pu avoir lieu réunissant des organisations aussi diverses telles que l’Afa, La Horde, Le Capab, le NPA, l’AL, Solidaires, le Front de Gauche…etc.

Puis face à la multiplication des agressions racistes, homophobes et islamophobes de la part de groupes d’extrême droite, des groupes associatifs et politiques ont souhaité se ressaisir de la lutte antifasciste. Des initiatives locales ont vu le jour sous l’impulsion de militantes et militants politiques, syndicalistes et associatifs. Dans les différents arrondissements de Paris et dans de nombreuses villes en France, on voit se créer ou se réactiver des collectifs antifascistes. Il faut espérer que ces initiatives se pérennisent.

En réaction aux nombreuses agressions de femmes musulmanes portant le voile, d’une tentative ratée d’attentat contre une mosquée par un militaire proche des réseaux fascistes ainsi qu’au climat islamophobe généralisé régnant en France, une poignée de militantes et militants musulmanes et musulmans d’extrême gauche ont décidé début juillet d’organiser une rupture de jeûne antifasciste afin de montrer que les opprimé-e-s pouvaient décider par eux-mêmes d’une réponse à donner à l’extrême droite.

Rupture de jeûne antifasciste

Malgré l’interdiction du rassemblement par la préfecture et au climat tendu qui régnait aussi bien dans les organisations musulmanes qu’au sein des organisations d’extrême gauche face à cette initiative, celle-ci, rassembla tout de même une cinquantaine de militantes et militants près des Halles tant antifascistes que musulmans.

Mais il y eu aussi sur Paris, en juillet une réunion féministe antifasciste non mixte (trans et femmes). Cette réunion a regroupé une centaine de personnes, il y avait aussi bien des personnes qui étaient venues de manière indépendante que des personnes faisant partie de collectifs tel que les Tumultueuse, Rage de nuit, LOCS (Lesbiens of Colors), le Capab, Afa… Est sortie de cette réunion une volonté de mener des actions féministes radicales tout en liant l’antifascisme. D’autres réunions ont suivi et la première initiative de ce regroupement de personnes sera de dénoncer samedi 14 septembre devant l’hôpital Tenon les fascistes, qui sous l’égide de SOS Tout- petits, vont une fois de plus remettre en cause le droit des femmes à pouvoir avorter et donc à pouvoir disposer de leur corps.

Mobilisations importantes à venir.

Dès le 31 août aura lieu à Bruxelles une mobilisation antifasciste contre l’ouverture d’un local du groupe Nation.

Et le 14 septembre prochain s’annonce être une journée de mobilisation massive de l’extrême droite en France aussi bien à Marseille avec l’ouverture des journées d’été du Front National qu’à Paris. Ainsi, le matin aura lieu une manifestation anti-IVG devant l’hôpital Tenon des catholiques extrémistes de SOS Tout-petits et de Civitas et l’après-midi, le summum de l’ignominie sera atteint avec une manifestation de soutien a Esteban, l’assassin de Clément Méric, ainsi qu’une manifestation des veilleurs homophobes un peu plus tard. Il ne faut pas leur laisser occuper le terrain, une manifestation antifasciste à Marseille est pour l’heure déjà prévue mais il est clair que cela ne suffit pas.
Plus que jamais, l’antifascisme-révolutionnaire doit rester un combat de première nécessité et doit mobiliser toutes nos forces afin de vaincre le chien de garde du capitalisme et de la bourgeoisie  !

James C. et Walter G.K. (AL Paris Sud)

 
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