Avec le peuple grec, refusons de payer leur crise !




Une fois de plus, la Grèce est plongée dans la tourmente pour faire face à la crise de sa dette, malgré les plans de rigueur imposés qui devaient avoir pour effet de sortir le pays de l’ornière en faisant payer l’ardoise aux classes populaires. Preuve que les « sacrifices nécessaires » que le peuple devait se résigner à faire n’étaient qu’une tactique pour accomplir l’agenda néo-libéral.

Alors que les dirigeants des pays européens les plus riches, les bureaucrates de l’Union européenne et les institutions financières parlementent à n’en plus finir pour décider à quelle sauce la Grèce doit être mangée, le peuple grec a montré sa volonté de résister à ces attaques des capitalistes en manifestant massivement mercredi 15 juin, tandis que les syndicats avaient appelé à la grève générale. Le gouvernement grec s’est une nouvelle fois solidarisé avec les intérêts des puissants en réprimant durement ces manifestations.

La situation financière de la Grèce est, rappelons-le, une création des institutions financières, qui, en imposant des taux d’intérêt très élevés au service de la dette publique et privée grecque, ont plongé dans le gouffre un pays dont la situation n’était pourtant pas pire que celle de l’Angleterre ou des États-Unis. C’est aux petits pays que les capitalistes s’attaquent en priorité, pour se remplir les poches de ces intérêts exorbitants jusqu’à ce que le pays se retrouve en défaut de paiement. Aujourd’hui, c’est le tour de la Grèce, demain ce sera celui de l’Espagne et du Portugal.

Alternative libertaire soutient la révolte du peuple grec contre le diktat des marchés financiers et dénonce le dogme libéral qui permet aux gouvernements de prendre prétexte de la dette pour détruire les services publics et dépouiller les classes populaires. Nous ne paierons pas une crise dont nous ne sommes pas responsables et nous n’épongerons pas une dette qui n’est pas la nôtre.

Alternative libertaire, le 16 juin 2011

 
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