Contre les licenciements et le chantage à l’emploi... on contre-attaque !




Après avoir validé le plan social à PSA, après le fiasco de Mittal-Florange, le
gouvernement s’apprête à transcrire dans la loi le nouvel accord de la honte, dit de « 
sécurisation de l’emploi » signé par trois syndicats (la CFDT, la CGC et la CFTC) et le patronat,
qui serait un recul sans précédent pour les travailleur-se-s. Dès le lendemain Renault annonçait
8260 suppressions de postes en France. Face au patronat et à ses larbins gouvernementaux, à nous
de nous organiser pour changer la donne.

Combattre le chantage à
l’emploi !

Cet accord est présenté par les
médias et le gouvernement comme un
grand consensus entre syndicats et
patronat, oubliant un peu vite que les
trois syndicats signataires représentent
seulement 28% des salarié-e-s
aux dernières élections professionnelles
dans les tPe. il envisage d’autoriser
des accords d’entreprises permettant
d’augmenter le temps de travail
ou de baisser les salaires afin de
« maintenir l’emploi ». Des accords
de ce type ont déjà été signés par le
passé (à Continental ou PSA
Sevelnord par exemple) mais maintenant
ce chantage à l’emploi serait
gravé dans une loi, en préparation
pour un vote des parlementaires en
avril.

On savait bien que les « socialistes »
n’avaient aucune intention d’engager
un bras de fer avec le patronat. Au
contraire, il suffit que le patronat
montre un peu les dents pour
qu’Ayrault et sa clique déguerpissent.
Comme quand une poignée de petits
patrons ont lancé le mouvement des
« pigeons » pour payer moins d’impôts.
Comme quand PSA a annoncé la
fermeture du site d’Aulnay. Comme
quand Mittal a annoncé que finalement
il ne réinvestirait quasiment rien
dans les fourneaux de Florange.

Comme quand Renault annonce un
nouveau plan « social » et que Sapin,
ministre du travail, se félicite qu’il
n’y ait pas de licenciements mais
« seulement » des départs anticipés,
des pré-retraites et des reclassements.
tant pis si ça donne des retraites
minables, si les « reclassés » sont
contraints d’aller bosser à l’autre bout
de la France, ou si les « départs volontaires
 » n’arrivent pas à se recaser
dans une industrie en crise. Dans la
continuité directe des gouvernements
précédents, il s’agit simplement
de restaurer les profits des
capitalistes émoussés par la crise,
au détriment de celles et ceux qui
produisent les richesses : les travailleurs
et les travailleuses.

Bien des directions syndicales ont
cru que le « dialogue social » allait
reprendre avec le gouvernement et
que celui-ci allait intervenir dans les
conflits avec le patronat. On ne peut
donc que se féliciter que la CGt,
Solidaires et FO dénoncent
aujourd’hui l’accord. Maintenant il
est temps d’arrêter d’hésiter, et de
s’engager dans la construction
d’une riposte d’ensemble autour de
mots d’ordre clairs, unifiants et
mobilisateurs !

Droit de véto
des travailleur-ses
sur les licenciements !

Alternative libertaire revendique
un droit de véto des travailleur-se-s
sur les licenciements et appelle à la
réquisition et à la mise en autogestion
des entreprises sacrifiées sur l’autel
du profit. Car ça n’est pas aux actionnaires
de décider de l’avenir d’une
boite, mais bien aux seuls producteurs
de richesses : les salarié-e-s.

Pour lutter contre le chômage et
l’aliénation au boulot, nous revendiquons
le passage aux 32 heures par
semaine, sans baisses de salaires et
avec embauches correspondantes.

Enfin, à travers les luttes d’aujourd’hui
c’est le capitalisme, ce système
qui engendre la misère sociale,
la guerre, des désastres écologiques et
alimentaires, qu’il faut remettre en
cause. Il faut exproprier les actionnaires,
réquisitionner les entreprises
et assurer leur gestion directe
et intégrale par les travailleur-ses,
de manière démocratique, en
lien avec la population et
dans le respect de l’environnement.

C’est ce que
nous appelons le communisme
libertaire.

Contre les licenciements 25 Janvier 2013
 
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