Edito : Ça sent le bouc émissaire




Un «  grand intellectuel  » avait dit que Sarkozy «  restera dans l’histoire comme le président qui aura fait reculer le Front national  » (Jean d’Ormesson, Le Figaro, 6 mai 2007). Étrangement, on l’entend moins ces temps-ci… Pourtant cette tactique a de beaux jours devant elle. Copé, Hollande, Valls, tous partent chasser sur les terres du FN, malgré leur déroute à Brignoles.

Qui peut encore croire que des politiques racistes fassent reculer le fascisme  ? Mais, en même temps, comment se passer d’un bon vieux bouc-émissaire quandon veut être élu  ? Pour que cela fonctionne, il ne faut surtout jamais remettre en cause le dogme du «  problème immigré  » ou du «  problème rom  » (le « problème juif » fait moins recette)  !

Alors un président «  socialiste  » peut faire le gentil, proposer à Léonarda de revenir seule en France, par «  humanité  », mais surtout pas remettre en cause les sacro-saintes lois racistes qui s’accumulent en France depuis des décennies. C’est la loi  ! Et faudrait pas qu’on pense qu’une loi est discutable… Et puis,les journaux le répètent : ils mentent, ils volent,ils puent…

Celles et ceux qui ont côtoyé les «  problèmes  » Léonarda ou Khatchik en sont moins convaincu-e-s. Seuls des jeunes ont eu
le courage de manifester contre les expulsions racistes. Mais quand on
se rappelle l’acharnement médiatique et surtout policier contre les manifs de jeunes, il est urgent d’élargir au maximum cette mobilisation. A nous de montrer que le peuple n’est pas un ramassis de beaufs racistes qu’il faudrait flatter à chaque élection.

Alternative Libertaire, le 4 novembre 2013

 
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