Tract AL Secteur postal

Gros dividendes, petits salaires : postières et postiers en colère




Depuis des années, la direction de La Poste bien aidée par les gouvernements successifs brade le service
public, l’emploi et les conditions de travail sur l’autel du profit et du capitalisme. Le candidat Hollande
avait promis aux organisations syndicales un changement aussi à La Poste. Comme partout ailleurs on
le voit, si le virage est là, il est pire. La grève à partir du 23 mars est donc légitime et nécessaire.

Un modèle social capitaliste

Depuis des années, les patrons de La Poste, nous vendent
un modèle social soi-disant basé sur le CDI à taux
plein, porteur de bonheur pour les postier.e.s. Cette
pilule amère que les syndicats réformistes de l’entreprise
(FO, CFDT, CFTC et UNSA) ont bien avalée depuis
des années leur a permis de mettre en place une quantité
de réformes et de restructurations néfastes pour les
employé-es : réorganisations à un rythme forcené, sécabilité,
mutualisation dans le Réseau et les Services
Financiers.

La saignée dans les emplois depuis 10 ans est
une charge pour les postier.e.s qui restent
dans l’entreprise. La suppression de presque
100 000 postes en plus de 10 ans ne pouvait
avoir qu’une seule conséquence : la
hausse des arrêts maladie, des conditions
de travail qui pèse chaque jour sur nous.


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La Poste est une entreprise comme les autres, avec des patrons comme les autres

Si certain.e.s en doutaient, la stratégie menée par la
direction de La Poste et les actionnaires (l’État et la
Caisse des Dépôts et Consignations) montre que rien ne
distingue La Poste et ses filiales des autres grands
groupes français, mais aussi que l’État n’est pas plus
vertueux.

Les dividendes versés chaque année aux
actionnaires, plusieurs centaines de millions d’euros
devraient être versés au salarié.e.s et servir au
développement du service public postal que l’État a
abandonné depuis longtemps.

Pendant ce temps,
certaines organisations syndicales CFDT, FO, CFTC, CGC,
UNSA, en partie les mêmes qui adoubent la loi Travail, ont
cru bon signé un accord entérinant une hausse de 0%
des salaires en échange d’une prime qui n’existera plus
l’année prochaine.

Des dividendes aux actionnaires, des
augmentations salariales nulles, des emplois supprimés : La Poste est bien une entreprise capitaliste comme les
autres. La question de la socialisation de la Poste et de
sa gestion par les salarié.e.s n devient que plus urgente.

La colère qui gronde.

Face à cet abandon d’un service public, à la dégradation
des conditions de travail, qu’une organisation syndicale,
en l’occurrence SUD ait pris il y a quelques mois ses
responsabilités est normal et légitime. Nous avons dû
mal à comprendre cependant que la CGT n’ait pas cru
bon de se joindre à cet appel nationalement et que
seules des équipes syndicales CGT localement
se sont ralliées à SUD..

Convergences des luttes

La lutte des postier-es se place dans un
contexte particulier. Depuis le 9 mars
l’ensemble du monde du travail se bat
contre la loi Travail, mais c’est aussi les
cheminots, les salarié.e.s de la RATP, les
personnels de santé qui sont descendus pour
défendre leur boulot.

Demain, les douanier.es seront en
grève et la jeunesse une nouvelle fois dans la rue et le 31
mars une grande grève interprofessionnelle aura lieu
contre la loi travail. Un appel de syndicaliste (Solidaires,
CGT, FSU, FO), http://onbloquetout.org/ revendique le
blocage de l’économie contre la loi travai et la grève
reconductible dès le 31.

Les revendications des
postier.e.s doivent aussi se faire entendre dans ce
combat en convergeant dès maintenant. La question de
la grève reconductible est posée à La Poste, elle devra se
poser pour gagner partout.

Retrouvez-nous sur Franchisepostale.org, le blog postier rouge et noir.

 
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