Travailleur(se)s, chômeur(se)s, étudiant(e)s, lycéen(ne)s

Le CPE s’attaque à nous tous et toutes




Avec l’utilisation par le gouvernement de procédures expéditives pour faire passer le contrat première embauche (CPE), tout est dit : cette "démocratie" est factice. Il n’y a rien à attendre des glorieuses « batailles parlementaires » que nous promettait le Parti socialiste. Nous ne pouvons compter que sur la mobilisation de la rue pour empêcher cette nouvelle régression sociale.

Travailleur(se)s, chômeur(se)s, étudiant(e)s, lycéen(ne)s, tous et toutes ensemble !

Au lendemain des manifestations du 7 février contre le contrat première embauche (CPE) qui ont réuni plus de 400 000 personnes dans le pays, le gouvernement s’est empressé d’utiliser la procédure du 49.3 pour faire adopter sans débat parlementaire son projet de loi « égalité des chances » [sic]. La nuit précédente, il n’en a même pas eu besoin, l’article de loi sur le CPE ayant été voté dans un hémicycle presque vide (51 députés pour, 23 contre). Ainsi la « bataille pied à pied » que nous promettaient les partis de gauche n’aura duré que le temps de se faire photographier dans les manifestations, promettre de nouveaux contrats "emplois-jeunes" et... déserter les rangs de l’Assemblée lorsque l’amendement CPE passe au vote !
Plus que jamais, pour obtenir le retrait du CPE et du CNE, et mettre en échec les plans du patronat et du gouvernement contre les droits de la jeunesse et des salarié-es, nous ne pouvons compter que sur nos mobilisations !

Le droit du travail attaqué de tous côtés

D’un côté, c’est le monde du travail qui a de plus en plus de mal à joindre les deux bouts et à envisager un avenir, de l’autre c’est le patronat, ses actionnaires et le gouvernement qui lui assènent des coups de boutoirs pour s’enrichir toujours un peu plus à ses dépends : 57 milliards d’euros de bénéfice net en 2004 pour les entreprises du CAC 40, soit 63% de plus qu’en 2003 ! CNE pour les salarié(e)s des petites entreprises, CPE pour les jeunes, "contrats seniors" pour les plus âgés, radiations massives de chômeur(se)s dans les ANPE, projet de loi CESEDA contre les salarié-es immigré-es (le titre de séjour dépendant du contrat de travail les livre à l’arbitraire patronal), nouvelles règles facilitant les licenciements collectifs, retour de la directive Bolkestein, diminution du nombre de fonctionnaires... Chacun-e est étiqueté, classé par catégorie, mais globalement toutes et tous les travailleurs sont attaqués ! A court terme, le contrat de travail à durée indéterminée (CDI) va devenir obsolète !

Mobilisons nous, Unifions nos luttes

Pour ceux qui en doutent encore, de Villepin a annoncé dès le 23 janvier dernier l’ouverture d’une "concertation" avec, à l’horizon, un inquiétant projet de "contrat unique" cher aux frères Sarkozy. Avec le Medef, le gouvernement vise désormais le noyau dur de la relation salariale : le contrat de travail, au nom des inégalités qu’ils continuent, eux-mêmes de favoriser.

Alors que le gouvernement accélère la procédure, les directions confédérales des syndicats adoptent une stratégie désastreuse, en décidant d’une journée d’action le 7 mars, sans même un appel ferme à organiser une grève interprofessionnelle, faisant apparemment le choix de se cantonner sur le seul terrain de la solidarité et des journées d’action à minima.

Laisser la jeunesse se mobiliser quasiment seule et se contenter d’une grève par procuration, n’est pas à la hauteur face à un contrat qui concerne tous les salarié-e-s.

Aussi, mardi 14 et jeudi 16 février les organisations étudiantes et lycéennes appellent à de nouvelles initiatives.

Il est vital que l’ensemble des salarié-es puisse s’y joindre. Prendre contact avec les sections syndicales et les unions locales des syndicats de salarié-es, proposer des initiatives communes (diffusion de tracts devant les entreprises et les ANPE, sur les facs et les lycées,...), casser l’isolement et le cloisonnement, seront des éléments déterminants.

Parce que nous voulons gagner, parce que nous ne nous satisfaisons pas de la vie précaire qu’ils veulent nous faire, il nous faut agir pour le retrait du CPE. Dés maintenant, il nous faut aussi peser pour :
 une véritable unification et coordination des luttes en cours,
 une action intersyndicale de tous(tes) les salarié(e), elle aussi coordonnée et solidaire

Le Contrat Première Embauche c’est :
 Un contrat de travail à durée indéterminée (CDI), dont la période d’essai sera portée à deux ans, contre quelques mois aujourd’hui.
 Un contrat discriminant, car réservé aux salarié(e)s de moins de 26 ans.
 Un contrat donnant l’autorisation à l’employeur(se), pendant deux ans, de licencier un(e) salarié(e) sans motif.
 Durant le premier mois, l’employeur(se) est autorisé à licencier sans préavis, et sans aucune indemnité de licenciement. Au-delà il est astreint à un préavis et à une indemnité variables.
 Comme il s’agit légalement d’un CDI et non d’un contrat à durée déterminée (CDD), il ne comprend pas la prime de précarité de 10 % attachée d’ordinaire aux contrats précaires.
 Il entraîne des exonérations de charges sociales pour les patron(ne)s pendant trois ans, ce qui va creuser encore le déficit de la Sécurité sociale.

 
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