Logement : tout reste à obtenir !




Le projet de loi sur le droit au logement opposable est examiné au Sénat le mardi 30 et le mercredi 31 janvier 2007. Ce projet de loi n’améliorera pas la condition des sans-logis et des mal-logé-e-s.

Ce projet a été « sorti d’un chapeau » sous la pression des luttes et des médias. Le tapage médiatique autour des Enfants de Don Quichotte et l’ouverture du Ministère de la crise du logement par Droit au logement, Macaq et Jeudi noir, obligeaient le gouvernement à ouvrir un contre-feu.

La loi sur le droit au logement opposable consiste à s’accaparer une revendication du mouvement social pour mieux la vider de son sens. La méthode rappelle un peu celle du Parti socialiste avec la réduction du temps de travail : clamer haut et fort la mise en place d’un nouveau droit, tout en l’assortissant de conditions tellement restrictives ou régressives qu’il est vidé de son sens.

Le Canard enchaîné (17/01/2007) a déjà expliqué que le gouvernement Villepin a prévu une loi sans effet. En réponse aux interrogations des tribunaux sensés pouvoir être saisis, le cabinet de Jean-Luis Borloo a fait savoir que la loi n’amènerait aucun surcroît d’activité, un « tri » très sélectif étant prévu en amont et empêchant d’arriver jusqu’aux tribunaux. Bref, le droit au logement opposable façon Chirac-Villepin-Sarko-Borloo, c’est de la poudre aux yeux.

Droit au logement dénonce à juste titre cette supercherie [1].

La lutte pour le droit à un logement décent pour tous et toutes est plus que jamais nécessaire. La loi-supercherie de l’UMP ne répond à aucune de nos attentes. Nous ne sommes pas dupes.

Nous continuons à réclamer [2] :
 un logement décent pour tous, l’application massive et générale de la loi de réquisition, l’arrêt des expulsions sans relogement, la baisse des loyers ;
 un plan social du logement axé sur la réappropriation de l’espace urbain par les couches populaires et l’aménagement des quartiers dans le sens de la mixité et d’une juste répartition des services publics ;
 Construction, attributions et réhabilitation des quartiers doivent s’opérer sous le contrôle des associations et des syndicats.

Enfin, il convient également de mettre fin à la scandaleuse impunité dont bénéficient les maires-délinquants ne respectant pas le taux de 20% de logements sociaux. C’est le cas, par exemple, de Neuilly, dont Sarkozy était maire jusqu’en 2002 !

 
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