Politique de la peur : Valls, premier terroriste de France




Aux attaques libérales du gouvernement s’articule une offensive sécuritaire et répressive à l’égard des milieux militants, comme le prouve les violences policières, les condamnations multiples ou la reprise des poursuites contre le « groupe de Tarnac ».

L’offensive libérale et austéritaire menée au profit de la bourgeoisie par le gouvernement Valls a provoqué des réactions fortes mais isolées et minoritaires. Le mouvement syndical peine à se relever de la défaite en 2010 du mouvement pour les retraites. Mais l’offensive qui se poursuit pourrait finir par déclencher des ripostes violentes et massives comme on l’a connu en Grèce. Comment vont réagir les travailleurs qui vont devoir attendre leur retraite pleine et entière à 67 ans ? Et les jeunes confrontés à un chômage et une précarité aggravés ?

Au-delà des réponses punitives de la police et de la justice, il s’agit bien pour le gouvernement PS de construire une politique préventive pour tenter d’éviter un embrasement dont on ne peut prédire ni la cause, ni le lieu et encore moins la date mais dont le surgissement est inévitable face aux attaques antipopulaires et à l’accroissement, connu de tous, des inégalités. Valls veut nous faire peur !

Punitif l’assassinat de Rémi Fraisse sur la Zad. Préventifs les derniers morts dans les commissariats d’Île-de-France. Punitif le procès des paysans mobilisés contre la ferme-usine des milles vaches le 17 juin prochain. Préventifs la condamnation d’un militant du NPA à la prison ferme et le licenciement d’un syndicaliste Sud de La Poste. Punitive la poursuite des destructions de bidonvilles roms. Préventif le maintien par une majorité de l’Assemblée nationale des tests osseux sur les jeunes mineurs étrangers.

Ou encore le recul des droits syndicaux prévus dans la loi Macron (prud’hommes) et dans celle de Rebsamen (affaiblissement des DP, CE et CHSCT). Préventive la stigmatisation des jupes trop longues et la convocation d’enfants au commissariat pour « apologie du terrorisme » !

menaces claires aux sphères militantes

Préventive encore la relaxe des policiers de l’affaire Zyed et Bouna (allez-y les gars vous êtes couverts), préventive la loi sur le renseignement qui permettra de placer sous surveillance policière étroite n’importe quel acteur d’une protestation sociale. Sans oublier la reprise de l’action judiciaire contre le « groupe de Tarnac ».
Hollande candidat avait promis d’enterrer un dossier qui tournait au ridicule. L’instruction restait ouverte comme une menace discrète sur ce groupe de militants, mais plus rien ne bougeait. En réactivant le dossier judiciaire deux jours après le vote de la loi renseignement, Valls lance un avertissement menaçant et clair à l’encontre de toutes les sphères militantes. Le principal inculpé risque jusqu’à dix ans de prison.

La droite revancharde dans les communes et les départements conquis n’est d’ailleurs pas en reste : Prétextant l’effondrement bien réel dans les territoires des budgets que l’État siphonne allègrement, les subventions aux syndicats s’évanouissent et une grosse dizaine de bourses du travail ont été ou sont menacées de fermeture.

Si nos bons capitalistes et autres actionnaires réclament toujours plus de répression contre les travailleurs et les précaires, les jeunes et les immigrés, c’est qu’ils ne dorment pas tranquilles sur leur tas d’or. Ils savent que le feu couve. Bientôt ils connaitront la peur !

Jean-Yves (AL 93)

 
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