tract AL

Pour faire plier le gouvernement : une vraie grève !




Mise à part la mobilisation de la jeunesse contre le CPE en 2006 qui a obligé le gouvernement à annuler
une loi pourtant votée, les deux grandes mobilisations syndicales des vingt dernières années sont la grève
de trois semaines en 1995 et les manifestations éparpillées de 2010, toutes deux pour s’opposer à des
régressions sociales concernant la retraite. Le bilan de ces deux expériences est clair : les luttes victorieuses
sont celles qui permettent de construire un rapport de force par la grève prolongée.

De la demi-victoire de 1995...

Après le recul des retraites du privé
imposé par Balladur en 1993, le gouvernement
Chirac se dit, en 1995 qu’il
peut maintenant s’attaquer aux
retraites des fonctionnaires et des services
publics.

Mais là trois semaines
de grèves et manifestations monstres,
en plein hiver, permettent la victoire
des travailleurs et travailleuses du
public. Les salarié-e-s du privé restent
pour l’essentiel des spectateurs sympathisants
du mouvement.

Les journalistes
et les dirigeants syndicaux parlent
alors de grève générale par procuration
du secteur privé. Sauf que par
procuration ça ne marche pas et les
salariés du privé n’obtiennent aucune
amélioration...

...à la défaite de 2010 !

En 2009/2010, Sarkozy se sent fort
et décide de frapper en même temps
les salarié-e-s du public et du privé.
Etalées sur 14 mois, une dizaine de
journées d’actions se succèdent
contre sa décision de porter la retraite
à 62 ans.

Des millions de travailleurs
et de travailleuses, du privé et du
public se retrouvent uni-e-s dans la rue.
Les secteurs les plus combatifs organisent
alors des blocages ponctuels
dans les transports, les zones industrielles…
mais seules les raffineries
sont en grève reconductible avec occupation.

Faute d’impulsion syndicale
pour faire basculer les millions de
manifestant-e-s dans la grève, le vote
de la loi consacre la victoire de
Sarkozy. Une partie des dirigeants syndicaux
annoncent alors qu’aux présidentielles
de 2012 se jouera le match
retour.

En effet, Sarkozy est sanctionné
mais Hollande poursuit les politiques
d’austérité voulues par le Medef…

2015, le retour de la grève ?

Depuis le début de l’année, malgré
un silence médiatique total, les grèves
se multiplient non seulement contre
les licenciements mais aussi pour des
embauches ou pour les salaires.

Ce
regain de combativité ouvre de nouveaux
espoirs à condition de ne pas se
perdre dans des journées de lutte éparpillées : une journée contre Macron en
avril, une autre pour les retraites complémentaires
en juin, une troisième
pour le Code du travail en octobre et à
Noël il nous restera à faire le bilan de
nos échecs !

Dans bien des secteurs,
on a entendu la question des collègues : « Une journée, ça sert à
quoi ? ». L’expérience négative de 2010
est bien sûr dans toutes les têtes.

Alors, pour le mois de mai, c’est une
semaine de grève qu’il faut construire
si l’on veut enfin stopper l’offensive
patronale pilotée par le PS.

Difficile ?
Peut-être.

Indispensable ? C’est sûr !

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« Mais c’est la crise, il n’y a pas
d’autre choix ! » nous répètent d’autres
collègues. En effet, à mesure
qu’on s’enlise dans la crise, le gouvernement
et les patrons nous répètent
en chœur qu’il n’y a pas d’alternative
aux mesures antisociales qu’ils nous
imposent. Ils nous répètent qu’il faut
se serrer la ceinture, qu’il faut faire
des efforts, qu’il faut accepter l’austérité
pour retrouver la "croissance".

Ce
qu’ils ne nous disent pas, c’est que ces
efforts sont nécessaires pour sauvegarder
LEURS profits, pour maintenir
en place LEUR système.

Car, à bien y
regarder, nous produisons déjà largement
assez de nourriture et de biens
de consommation utiles pour tout le
monde.

Au-delà des mesures d’austérité,
ce qu’il faut donc remettre en
cause dans nos luttes c’est l’organisation
et la finalité de la production.

Travaillons autrement pour travailler
toutes et tous ! Produisons autrement
pour répondre aux besoins de toutes et tous !

 
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