Voir : Mehdi Lallaoui, La tête d’Ataï




En 1878, les Kanaks se révoltent contre la colonisation foncière qui s’étend (voir Michel Millet, 1878, Carnets de campagne en Nouvelle-Calédonie chroniqué dans AL n°236, de février 2014). Le grand chef qui dirige cette révolte, Ataï, est abattu par un auxiliaire kanak de l’armée française dans un combat dont le récit est encore raconté aujourd’hui. Mais cette mort n’est que le début d’un long périple pour la tête du grand chef Ataï, et de son compagnon Sandja. Le colonisateur emmène cette tête à Paris, pour l’étudier et l’exhiber. Perdue, elle est retrouvée... en 2011, au Muséum national d’histoire naturelle du Jardin des plantes. C’est la quête de cette tête et son retour au pays kanak, en septembre 2014, que Mehdi Lallaoui raconte dans un documentaire de 52 minutes, qui vient de sortir en DVD. Entre blocages administratifs, inertie et entêtement d’une poignée de citoyens, les épisodes sont nombreux...

Renaud (AL Strasbourg)

Mehdi Lalloui, La Tête d’Ataï, Mémoire vives productions/ Société des océanistes, 2014, 15 euros.

 
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