La France porte une responsabilité historique dans la réalisation du projet d’État juif qui conduit à la Nakba : l’expulsion des Palestinien
nes de leurs terres. La classe politique française et la gauche, communistes compris, convergent alors dans un unanimisme sioniste toujours prégnant aujourd’hui.En 1942 a lieu la conférence de l’Hôtel Biltmore, à New York, où les représentants du mouvement sioniste international revendiquent la création d’un État juif. La priorité est alors de combattre le « Livre blanc » de 1939 qui limite l’immigration en Palestine à 15 000 personnes par an, seule concession des Britanniques à la révolte arabe de 1936-1939 [1]. Si l’Agence Juive, organisation sioniste créée en 1929 et alors dirigée par David Ben (…) Suite »
La ministre du Travail l’a annoncé fin avril : par décret, dès le 1er juillet, la durée d’indemnisation du chômage sera réduite à douze mois. En deux ans, cette durée a été divisée par deux ! Cela nous concerne toutes et tous : plus de la moitié des salariés sont confronté
es, dans leur vie professionnelle, à au moins une période de chômage.En six ans, le gouvernement a démoli méthodiquement l’assurance chômage. Avant 2019, il fallait avoir travaillé au moins quatre mois sur les 28 derniers mois pour ouvrir des droits pendant au moins quatre mois ; il faut désormais avoir travaillé 6 mois sur les 24 derniers mois. De même, pour recharger ses droits, il faut avoir travaillé 6 mois au lieu d’un mois avant 2019. En plus de rendre l’accès à l’indemnisation plus difficile, le (…) Suite »
De tous les processus électoraux de la démocratie bourgeoise, les élections européennes sont celles qui intéressent le moins les masses populaires. C’est aussi celles que l’extrême droite choisit pour mobiliser ses électeurs et électrices, afin d’apparaître comme le premier parti de France. En tant que militant
es libertaires et antifascistes, nous ne souhaitons pas participer à cette mascarade, mais il est important pour nous de rappeler que l’extrême droite ne défendra jamais notre classe, et qu’elle ne l’a jamais fait.Depuis 2019, deux ans après l’échec du FN au second tour de l’élection présidentielle, le parti d’extrême droite, historiquement eurosceptique, a changé de ligne politique concernant l’Europe. Fini le « Frexit » [19], qui s’est avéré être un repoussoir, le parti d’extrême droite appelle maintenant à des « changements de l’intérieur ». Ce désir nouveau de créer une « Europe des Nations » avec ses alliés réactionnaires – et avec en ligne de (…) Suite »
Comme en 1984, la Kanaky s’embrase. La révision du corps électoral, qui vise à réduire encore le poids politique de la population kanak, a mis le feu aux poudres. La répression n’y fera rien ; la solidarité est nécessaire ; l’indépendance la seule voie.
Le « dégel du corps électoral » préparé depuis plusieurs mois par l’État français signifie élargir le corps électoral en Kanaky pour y intégrer les dernier·es arrivant·es, en majorité de France, accentuant la mise en minorité des Kanak sur le plan politique. C’est un objectif essentiel pour toute colonisation de peuplement : depuis 171 ans, l’État français a d’abord décimé les Kanak, puis a organisé le remplacement de la population autochtone (…) Suite »
Lors du second congrès de l’Union communiste libertaire en 2023, nous avons voté une motion d’orientation politique nommée « Pour une contre-offensive trans », disponible sur notre site internet. En voici la quatrième et dernière partie, dans une version écourtée et retravaillée pour le journal. Si la droite et l’extrême droite font aujourd’hui des attaques contre les personnes trans une priorité, les contrer doit être la nôtre. Dernière partie : les moyens que nous devons mettre en place.
Il est indispensable que la gauche, au sens large, et les contre-pouvoirs prennent position clairement en faveur des luttes trans. Cela passe en premier lieu par une meilleure compréhension des réalités trans au sein des contre-pouvoirs. Les adhérent·es de l’Union communiste libertaire doivent être motrices dans les initiatives de formation et d’information au sein des contre-pouvoirs qu’ils et elles investissent. L’avancée de ces causes (…) Suite »
Depuis des années, le gouvernement a fait de la notion d’inclusivité un de ses éléments de langage majeur pour parler de l’école et de sa prise en compte du handicap. Cela ne s’est pas fait sans heurt : le 25 janvier, FO organisait une grève pour « dire non à l’inclusion systématique et forcée ». Opposé à cette position, mais également critique des discours du gouvernement, le Collectif Une Seule École (CUSE) s’est créé pour porter une autre voix.
Fiona Campbell, spécialiste en Études critiques du handicap définit le validisme comme : « Un réseau de croyances, de processus et de pratiques qui produit un type particulier de soi et de corps (la norme physique) qui est projeté comme parfait, typique de l’espèce, et donc essentiel et pleinement humain. Le handicap est alors pensé comme un état inférieur d’humanité ». Du corps défectueux à la société défectueuse À partir de cette (…) Suite »